Après un ultime épisode de pollution de la Fensch, samedi à Florange, une nouvelle plainte a été déposée. Mais rien ne change et les riverains s’avouent désabusés. Les élus locaux en appellent désormais à l’État pour exiger la mise en place d’un dispositif antipollution efficace.
8 mars 2019, 28 mars, 2 avril, 12 août, 31 août… À chaque fois le scénario est identique : la Fensch charrie des traces d’hydrocarbures et une odeur nauséabonde envahit tout un quartier de Florange.
L’ultime épisode de pollution de la rivière a été signalé samedi. L’origine de cette dernière pollution reste à déterminer mais les installations de la cokerie ArcelorMittal font figure de principal suspect. Le sidérurgiste avait pour la première fois, en mars puis en avril, reconnu être à l’origine de rejets accidentels consécutifs aux travaux mis en œuvre pour le diagnostic de ses réseaux d’assainissement. Diagnostic imposé par une mise en demeure de la Dreal (Direction régionale de l’environnement) et qui aurait dû être finalisé dès 2016.
« Message d’impunité » envoyé
Alertés par les riverains, samedi, les élus de Florange et de la communauté d’agglomération du Val de Fensch, ont une nouvelle fois porté plainte. « Comme pour chaque pollution constatée », explique le maire de Florange, Rémy Dick. « Mais rien ne change. » Pour le président du Val de Fensch, Michel Liebgott : « On a le sentiment assez désagréable que ce dossier n’est pas une priorité. »
Les élus se sont donc fendus, mardi, d’un courrier au préfet appelant l’État à prendre ses responsabilités afin de « déterminer les origines réelles des déversements et exiger des responsables, la mise en place de dispositifs antipollution efficaces […] Face à une situation qui stigmatise encore une fois Florange et envoie un message d’impunité aux différents pollueurs. »
Lucie Bouvarel (Le Républicain Lorrain)