Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les services de secours du pays vivent une véritable période d’enfer. Avec la canicule et la sécheresse, les feux de champs et de forêts se sont multipliés depuis début juillet. Comme il a été précisé lundi par les responsables du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), plus de 500 pompiers ont été mobilisés dans le courant de la semaine dernière, marquée par les incendies d’envergure à Hamm, Rumelange-
Ottange ou encore à Colpach-Bas.
Mercredi matin, une nouvelle alerte a été donnée. Sur le site de l’usine de Kronospan, d’importantes quantités de déchets de bois ont pris feu. En début de soirée mercredi, l’alerte n’était toujours pas levée, malgré l’intervention de l’ensemble des corps de pompiers du sud du pays.
La série d’incendies qui touche actuellement le Grand-Duché est plutôt exceptionnelle. Sur les deux dernières années, les feux de végétation ont gagné en ampleur. Sur plus de 240 incendies comptabilisés en juillet, près de 70 se sont déclenchés sur un champ ou dans une zone boisée. Il s’agit pratiquement du double par rapport à juillet 2018. L’année dernière avait aussi déjà été marquée par d’importants sinistres dans la nature.
En début de semaine, le CGDIS a clairement souligné que le nombre d’interventions provoquées par des phénomènes météorologiques extrêmes (fortes pluies, orages, canicule…) vont continuer à augmenter dans les années à venir. Le changement climatique est certainement l’un des facteurs qui pose ces nouveaux défis aux équipes de secours. Dans ce contexte, la création du CGDIS, qui permet de concentrer les moyens et de professionnaliser les structures qui opèrent depuis sa création, constitue une réponse adéquate.
Certes, les soldats du feu volontaires ont toujours assumé leur mission lors de ces dernières décennies. Ils restent d’ailleurs présents en nombre dans les casernes. Mais ces meilleures formations et coordinations, qui sont d’application depuis un an, ont déjà fait leurs preuves. Le Luxembourg peut être fier de ses secouristes, qui au jour le jour affrontent l’enfer.
David Marques