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Boris Johnson trouverait « bizarre » que l’UE impose des droits de douane


Boris Johnson a déclaré que l'accord de Brexit conclu avec l'Union européenne était "mort", mais qu'il trouverait "bizarre" qu'elle impose des droits de douane au Royaume-Uni.(Photo AFP)

Boris Johnson, favori dans la course à la succession au poste de Premier ministre britannique, a déclaré mardi que l’accord de Brexit conclu avec l’Union européenne était « mort », mais qu’il trouverait « bizarre » qu’elle impose des droits de douane au Royaume-Uni.

« Ce serait vraiment bizarre que l’UE décide seule d’imposer des droits de douane sur les biens en provenance du Royaume-Uni » en cas de Brexit sans accord, a-t-il déclaré à la radio LBC. « Ce serait un retour au blocus continental napoléonien », a ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui aime truffer ses interventions de références historiques, en particuliers guerrières, faisant allusion ici au blocus économique imposé au Royaume-Uni par Napoléon de 1806 à 1814.

« Ce ne serait pas dans l’intérêt de leurs entreprises et encore moins de leurs consommateurs », a dit encore M. Johnson. Après avoir prétendu lors d’un débat télévisé la semaine dernière qu’une sortie sans accord ne signifierait pas le retour de droits de douane entre le Royaume-Uni et l’UE, il a reconnu que pour cela il faudrait un accord entre les deux parties. « Ce qu’on ne peut pas faire c’est utiliser unilatéralement la solution du GATT 24 », une disposition qui prévoit des dérogations aux règles de l’Organisation mondiale du commerce en matière de droits de douane. Mais « ce que nous pouvons faire est nous mettre d’accord avec nos amis européens et partenaires pour aller de l’avant sur cette base ».

La « clause de transition » de May évoquée

Lundi soir, dans un autre entretien, sur la chaîne de télévision publique BBC cette fois, Boris Johnson a souligné qu’il aurait besoin de « la coopération » de l’UE pour amortir les chocs en cas de sortie sans accord. « Bien sûr, cela ne dépend pas juste de nous », a-t-il reconnu. « Cela dépend de l’autre côté aussi. Il y a bien sûr un élément très important: celui de la réciprocité et de la coopération ».

Il a également évoqué « une période de transition », clause que prévoyait l’accord conclu entre la Première ministre sortante Theresa May et Bruxelles en novembre, mais rejeté trois fois par les députés britanniques. Mais l’UE a déjà prévenu que faute d’accord de divorce, il n’y aurait pas de période de transition, synonyme de maintien des règles actuelles de commerce avec l’UE, après le 31 octobre, date-butoir pour le Brexit.

LQ/AFP

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