Une vingtaine d’associations de Palma de Majorque, dans l’archipel espagnol des Baléares, ont entamé mardi une campagne pour demander la réduction de l’affluence des mégapaquebots de croisière dont les habitants de Venise réclament l’interdiction.
Le nombre des passagers débarquant de bateaux de croisière à Palma de Majorque est passé de 545 000 en 2009 à 1,19 million l’an dernier, selon l’institut de statistiques des Baléares.
Dans un manifeste publié mardi sur la plateforme de pétitions youmove.eu, une vingtaine d’associations écologistes ou d’habitants de Palma de Majorque ont demandé aux autorités locales de limiter le nombre des bateaux de croisière présents à un seul par jour et celui des visiteurs quotidiens à 4 000.
« Trois ou quatre navires de croisière arrivent ici (quotidiennement) et déversent en ville 15 000 personnes qui emportent tout sur leur passage », a assuré Jaume Garau, le président de la plateforme écologiste Palma XXI, une des organisations à l’origine du manifeste.
Le tourisme d’abord
Selon une récente étude de l’association européenne Transport et Environnement, Palma de Majorque est la deuxième ville du continent la plus polluée par ce type de tourisme, derrière Barcelone et devant Venise.
Samedi, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté dans cette ville du nord-est de l’Italie pour demander l’interdiction du passage des grands navires dans la célèbre lagune, une semaine après un accident entre un paquebot de croisière et un bateau de tourisme.
Le manifeste de Majorque a cependant été immédiatement rejeté par différentes associations d’entrepreneurs de cette île méditerranéenne, qui ont souligné dans un communiqué les bénéfices que génèrent les croisières pour l’économie locale. Ce sont des touristes « qui consomment, font des achats, vont au restaurant… qui dépensent et en un laps de temps très court », ont-ils fait valoir.
LQ/AFP