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Hayange : le maire RN (ex-FN) ne lâche pas le Secours populaire


Depuis trois ans, Fabien Engelmann reproche à l'antenne locale du Secours populaire d'être "une succursale du Parti communiste" et de faire de la "propagande pro-migrants". (photo AFP)

Le maire RN d’Hayange (Moselle) a demandé mardi à la justice l’expulsion du Secours populaire d’un local municipal, nouvel épisode d’un bras de fer judiciaire qui l’oppose depuis trois ans à l’association.

Fabien Engelmann avait saisi le tribunal de grande instance de Thionville en référé pour obtenir le départ de l’association, installée depuis 2005 dans un local municipal, qui avait alors été mis à sa disposition par la mairie socialiste.

« Je n’accepte pas de travailler avec des associations qui utilisent l’image de leur association pour faire de la politique et qui occupent sans droit ni titre, ni assurance, des locaux municipaux », a expliqué l’élu.

Les responsables du Secours populaire « parlent d’un bail oral mais en 2016 je leur ai envoyé un courrier par lettre recommandée pour leur demander de quitter ce local qu’ils occupaient illégalement. Même si dans leur esprit il y avait un bail oral, il n’y en a plus depuis 2016 », argue le maire.

Depuis trois ans, Fabien Engelmann reproche à l’antenne locale du Secours populaire d’être « une succursale du Parti communiste » et de faire de la « propagande pro-migrants ».

En décembre 2017, un juge des référés du tribunal de grande instance de Thionville avait ordonné à la commune frontiste de rétablir dans le local du Secours populaire le gaz et l’électricité, coupés depuis un an.

Une décision confirmée en appel à Metz un an plus tard, contre laquelle Fabien Engelmann s’est pourvu en cassation.

«Cela devient du harcèlement et de l’acharnement»

« Les juges de Metz ont précisé dans leurs conclusions que la Ville aurait dû demander une expulsion avant de couper le gaz et l’électricité, c’est chose faite », a expliqué lundi Fabien Engelmann.

« Cela devient du harcèlement et de l’acharnement. C’est vraiment vouloir la mort du Secours populaire de Hayange », estime pour sa part la présidente de la section locale du Secours populaire, Anne Duflot-Allievi.

« En trois ans, il nous a tout fait voir : on a perdu des denrées dans les congélateurs, on a passé un an et demi dans le froid. Il a fallu que les bénévoles et les bénéficiaires soient courageux pour qu’on continue à fonctionner », ajoute-t-elle.

Le Secours populaire d’Hayange a, selon sa présidente, environ 1 000 bénéficiaires réguliers.

Sur le site « mesopinions.com », une pétition contre son expulsion a recueilli près de 35 000 signatures.

La décision est attendue le 7 mai.

AFP

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