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Rescapés d’un lancement raté de Soyouz, des spationautes prêts à décoller pour l’ISS


Les deux hommes étaient sortis indemnes grâce au système de sauvetage du Soyouz, après avoir été soumis à une pression de plus de 6G lors de l'éjection de leur capsule. (photo AFP)

Le Russe Alexeï Ovtchinine et l’Américain Nick Hague, qui avaient survécu en octobre au lancement raté d’une fusée Soyouz, s’apprêtent à décoller jeudi pour la Station spatiale internationale (ISS), en compagnie d’une troisième collègue américaine.

L’astronaute américaine Christina Hammock Koch prendra place dans la capsule Soyouz MS-12 aux côtés de Nick Hague et Alexeï Ovtchinine pour un décollage prévu à 19h14 GMT du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.

Les deux hommes devaient entamer le 11 octobre une mission spatiale de six mois, mais un accident survenu sur la fusée Soyouz quelques minutes après leur décollage les avait contraints à un atterrissage d’urgence, marquant un premier échec dans l’histoire des vols habités de l’ISS. Sortis indemnes grâce au système de sauvetage du Soyouz, ils avaient été soumis à une pression de plus de 6G lors de l’éjection de leur capsule, avant de se poser dans les steppes kazakhes où ils avaient été récupérés par les services de secours.

Le commandant de la mission, Alexeï Ovtchinine, 47 ans, s’est dit mercredi confiant, tout en expliquant que des pièces défectueuses avaient dû être remplacées la veille sur la fusée MS-12. « Des dysfonctionnements mineurs ont été trouvés », a-t-il indiqué, tout en insistant sur le fait que le Soyouz était en état pour le décollage : « Il n’y a aucun problème ». Nick Hague, 43 ans, a pour sa part affirmé attendre avec impatience le lancement, qui sera son premier voyage dans l’espace. « Je suis confiant à 100% au sujet de la fusée et du vaisseau », a-t-il déclaré. La mission sera également la première dans l’espace pour Christina Hammock Koch, 40 ans.

Une fusée « vieille mais fiable »

Selon les conclusions de la commission d’enquête russe, l’échec du lancement du 11 octobre est dû à une « déformation » d’un capteur lors de l’assemblage de la fusée Soyouz à Baïkonour. Cet incident, ainsi qu’une série d’échecs et de problèmes techniques ces dernières années, ont terni l’image de l’industrie spatiale russe, qui fait la fierté du pays. « Le Soyouz est une machine vieille mais fiable », a souligné auprès l’expert Vadim Loukachevitch, ajoutant que le remplacement de pièces à la dernière minute était une pratique courante.

Les fusées russes Soyouz conservent ainsi un taux particulièrement élevé de lancements réussis, mais leur suprématie est contestée par la nouvelle capsule Crew Dragon de SpaceX, qui a réussi le 8 mars un essai de six jours dans l’espace. Cette démonstration ouvre la voie à la reprise des vols habités depuis les États-Unis, arrêtés en 2011.

Le lancement de jeudi doit rétablir le nombre d’occupants de la Station spatiale internationale à six. Les occupants déjà à bord du laboratoire orbital, le Russe Oleg Kononenko, l’Américaine Anne McClain et le Canadien David Saint-Jacques, accueilleront leurs collègues du Soyouz MS-12 vendredi, lorsque la capsule s’amarrera à l’ISS.

LQ/AFP

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