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La Ligue des champions, c’est «StarVAR», la guerre des écrans


Censée mettre fin aux polémiques liées à l'arbitrage, la vidéo n'a en rien calmé les débats. (photo AP)

Neymar est fou furieux mais la VAR, cette fameuse assistance vidéo à l’arbitrage, s’est invitée avec fracas en Ligue des champions pour éliminer son PSG et jouer un rôle majeur dans le match Porto-Roma, nouveaux volets d’un débat sans fin.

« C’est une honte! Ils mettent 4 gars qui n’y comprennent rien au foot pour revoir le ralenti (…) Comment le gars va commettre une main s’il est de dos. Qu’ils aillent se faire f… » : le Brésilien s’est fendu d’une attaque en règle sur Instagram, donnant le coup d’envoi d’une polémique encore vive jeudi.

Fallait-il sanctionner le bras décollé du corps de Presnel Kimpembe, dos au but sur une frappe du mancunien Diogo Dalot qui semblait hors cadre ? « Siffler un penalty sur main, c’est très compliqué, ça prête à débat. C’est du 50-50 », a temporisé après-match l’entraîneur parisien Thomas Tuchel, resté « un grand supporter de la VAR » malgré tout.

Outre-Manche, la presse britannique a longuement commenté jeudi l’incident survenu à l’entame du temps additionnel. « Les Parisiens étaient furieux mais ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, faute d’avoir saisi leur chance », selon The Times. « Le penalty a été accordé pour une main, une décision qui semble cohérente avec d’autres cette saison mais qui paraîtra dure à certains », dit The Guardian.

Peter Walton, ex-arbitre de Premier League, défend dans le Times une décision « très importante, déterminante, prise avec raison par l’assistant vidéo », un avis que ne partagent pas d’anciennes gloires du ballon rond.

Sur BT Sport, Rio Ferdinand a tranché : « Je me moque de ce que les arbitres me diront, il n’y a juste pas main », « le règlement est mauvais ». Michael Owen, son ancien coéquipier à Manchester United, en a remis une couche : « Pour moi il n’y a pas penalty en un million d’années ». Pour l’ex-international anglais, le débat autour de l’assistance vidéo, introduite cette saison dès les huitièmes de finale de C1, ne s’éteindra jamais.

« Ce dont on s’aperçoit avec la VAR, c’est que les anciens footballeurs pensent tous qu’il n’y a pas penalty mais que chaque arbitre pense qu’il y en a un. Il y a un gouffre entre les deux et c’est ce qui m’inquiète ». Les arbitres, accusés de mal interpréter les images, resteront quoi qu’il arrive un bouc-émissaire évident pour les vaincus, comme en témoigne la virulente sortie du président de la Roma mercredi.

«Ils ont la VAR et on se fait encore voler»

« L’année dernière on a réclamé la VAR en Ligue des champions parce qu’on s’est fait flouer en demi-finale et ce soir, ils ont la VAR et on se fait encore voler. Patrik Schick s’est clairement fait découper dans la surface, la VAR l’a montré, et il ne se passe rien. Je suis fatigué de ces conneries, j’abandonne », a réagi James Pallotta sur le compte Twitter du club.

Les « Giallorossi », éliminés au bout de la prolongation sur un penalty accordé après un tirage de maillot (117e), ont vainement réclamé la même sentence après un contact entre Moussa Marega et Schick dans la surface de Porto (121e). La presse italienne se déchaîne jeudi, dénonçant pèle-mêle « un vol » (Tuttosport) et « une honte » (Corriere dello Sport).

« Porto en quarts de finale grâce à la télé (qui a ignoré un hors-jeu). Les arbitres assistants ont oublié un penalty qui aurait qualifié les Giallorossi », assure le quotidien sportif de Rome qui écrit : « l’arbitre et la VAR ont éliminé la Roma ».

Au Portugal aussi, l’usage de la vidéo fait parler. Mais en bien… « Le VAR sauve le Dragon », titre le quotidien populaire portugais Correio da Manhã, seul journal à évoquer en une un sujet sur lequel la presse lusitanienne ne s’attarde pas. « Bénie soit la VAR qui a détecté un penalty peu visible sur le terrain mais bien réel », note de son côté le directeur du quotidien sportif A Bola, Vitor Serpa.

AFP

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