Battu 2-1 à l’aller, le FC Porto, avec un grand Moussa Marega, s’est qualifié mercredi pour les quarts de finale de la Ligue des champions en dominant l’AS Rome (3-1 a.p.) grâce à un ultime penalty accordé après assistance vidéo en prolongation.
L’attaquant malien, absent du match aller et rétabli d’une blessure à la cuisse après une récupération express en Chine, s’est montré particulièrement décisif pour emmener Porto au sein du top 8 européen, une première depuis 2015. D’abord en servant le Brésilien Soares pour l’ouverture du score (26e) avant de fusiller le gardien suédois Robin Olsen (52e) pour inscrire son 6e but cette saison en Ligue des champions et répondre à l’égalisation du capitaine romain Daniele De Rossi sur penalty (37e).
Mais c’est seulement au bout de la prolongation que Porto s’est délivré sur un penalty transformé par le Brésilien Alex Telles (117e) après l’utilisation de la VAR pour un accrochage d’Alessandro Florenzi en pleine surface.
L’entraîneur de Porto, Sergio Conceiçao, avait réclamé avant la rencontre davantage de force offensive de la part de son équipe et l’ex-international portugais a été servi. Avec Marega et le retour de suspension du Mexicain Jesus Corona, les « Dragons » se sont montrés bien plus dangereux que dans la capitale italienne. Agressifs à la récupération, les Dragons ont pu s’appuyer sur ce duo. Corona, titulaire surprise à la place de l’international algérien Yacine Brahimi, a été intenable sur son côté gauche jusqu’à sa sortie, en offrant par exemple la passe décisive sur le second but de Porto.
« Nous avons fait un match qui a frôlé la perfection, ce fut une belle preuve de maturité et de tranquillité qui fait comprendre que notre effectif est fort », a déclaré Sergio Conceiçao en conférence de presse d’après-match sans s’épancher après avoir perdu quelques minutes plus tôt un membre de sa famille.
Copieusement dominés, les Romains n’ont pu que retarder l’échéance, se montrant bien inoffensifs pour tenter de forcer la décision et rêver d’une épopée comme la saison dernière où ils avaient atteints les demi-finales avant d’être éliminés par Liverpool. L’illusion a pourtant été au rendez-vous quand Daniele De Rossi, homme d’un seul club comme son ancien coéquipier Francesco Totti, a pris à contre-pied le légendaire portier espagnol Iker Casillas.
La «Louve» enchaîne les mauvais résultats
Mais comme un signe montrant que cette soirée ne serait pas celle de l’AS Rome, le capitaine a dû céder sa place sur blessure moins de dix minutes après son but. Le reste de la rencontre pour le club italien s’est résumé à contenir tant bien que mal les assauts portugais qui auraient pu plier la rencontre bien avant la prolongation s’ils s’étaient montrés plus efficaces ou s’ils n’avaient pas buté sur un Olsen en grande forme entre ses poteaux.
Héros de la première manche à Rome en signant un doublé, le jeune Nicolo Zaniolo (19 ans) est apparu nerveux sur la pelouse du Stade du Dragon, commettant de nombreuses fautes et jouant trop souvent dans le mauvais tempo. Venant d’une défaite cuisante dans le derby de Rome face à la Lazio (3-0) et d’une humiliation en Coupe d’Italie face à la Fiorentina (7-1), la « Louve » enchaîne les mauvais résultats et son entraîneur Eusebio Di Francesco est avec ce revers sur la scène européenne plus que jamais fragilisé. L’entraîneur transalpin ne s’est pas présenté en conférence de presse à la suite de la rencontre. Le Portugais Paulo Sousa, présent en tribunes, est un sérieux candidat pour lui succéder.
AFP/LQ