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La voiture, extension de nos vies numériques


Le constructeur chinois Byton a carrément montré un tableau total à Las Vegas ! (Photo : AFP).

Les entreprises high-tech se ruent sur les véhicules autonomes, mais en attendant une technologie éprouvée, elles se concentrent sur « l’expérience qu’ont les usagers » de ces véhicules de plus en plus conçus comme des extensions de notre vie numérique.

Constructeurs automobiles et sociétés de haute technologie affinent les systèmes d’auto-navigation et de sécurité. Mais avec une autonomie complète qui n’est pas encore une réalité, ils s’attachent pour l’heure à faire de ces voitures des lieux de vie, de travail et de communication.

Si le salon de l’automobile de Detroit (Michigan) ouvre ses portes, c’est celui de l’électronique grand public de Las Vegas (CES) venant de s’achever qui a donné le ton : les exposants y ont présenté des technologies pour le confort, la sécurité, le divertissement, ainsi que pour personnaliser les services.

Un écran gros comme le tableau de bord

Byton, le constructeur automobile électrique basé en Chine, compte lancer ses premiers véhicules cette année. Il a dévoilé une berline disposant d’un écran de 48 pouces (plus d’1,21 m) couvrant la largeur du tableau de bord, permettant de regarder des films, de vérifier ses messages électroniques ou encore de naviguer sur internet.

Cet éventail de services ne devrait toutefois pas être proposé pendant qu’une personne conduit, sécurité routière oblige.

La voiture de Byton utilisera la reconnaissance faciale –grande tendance du moment– pour personnaliser l’expérience des conducteurs comme des passagers, qui pourront se voir proposer leur musique préférée ou se voir suggérer restaurants et trajets particuliers.

« La voiture pourrait devenir l’outil le plus important de votre vie numérique », estime Carsten Breitfeld, co-fondateur et directeur exécutif de Byton, présent au CES.

Byton compte proposer une autonomie partielle, autorisant les conducteurs à se consacrer à autre chose qu’à la conduite, comme regarder des films, faire des courses avec un assistant vocal ou naviguer sur internet en utilisant la voix, le toucher et la reconnaissance faciale.

« Tout est centré sur l’expérience du client », explique M. Carsten, assurant que toutes les fonctions optimisées seront utilisées quand la voiture sera en mode autonome ou à l’arrêt.

Empathie et émotion

Gawain Morrison, le cofondateur de la startup britannique d’intelligence artificielle Sensum, relève que le facteur humain est devenu essentiel dans le secteur automobile.

Il ne s’agit plus seulement de mener les personnes d’un point A à un point B. « La nouvelle génération (de voitures) doit être capable d’interagir avec les humains », dit-il. « Il faut être capable de comprendre l’état de la personne à n’importe quel moment du voyage ».

Avec son partenaire français, l’équipementier Valeo, Sensum développe une technologie baptisée « empathic mobility tech » (technologie de la mobilité empathique).

Le constructeur sud-coréen Kia a mis au point un système similaire baptisé READ, ou « real-time emotion adaptive driving » (conduite évolutive qui s’adapte à l’émotion en temps réel). Cette technologie capte les émotions du conducteur en scrutant par exemple les expressions de son visage ou le rythme cardiaque.

Détecter les pertes de concentration

L’équipementier allemand Continental a de son côté dévoilé un système capable de détecter si un conducteur n’est plus concentré sur la route ou s’il est somnolent, conformément aux recommandations de l’Union européenne. Le système prévoit alors d’émettre une alarme visuelle, de faire vibrer le siège ou le volant pour remettre le conducteur dans le droit chemin.

Plusieurs autres équipementiers ont par ailleurs présenté ce qu’ils ont appelé le « cockpit du futur », disponible pour les véhicules traditionnels ou ceux adaptés en mode autonome.

AFP

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