Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le premier ministre Xavier Bettel annonce que le Luxembourg ne mettra pas de vote électronique en place pour les élections européennes de 2019. En cause, le risque de cyberattaques. Sans vote électronique, «la surface d’exposition à des cyberattaques se trouve fortement réduit», précise Xavier Bettel dans une réponse parlementaire.
C’est Laurent Mosar, le député CSV, qui s’est inquiété le premier d’une influence étrangère à l’UE sur les élections européennes de 2019. Dans une question parlementaire, Laurent Mosar citait un article paru dans le Guardian en date du 28 juillet, dans lequel le commissaire européen Julian King mettait en garde les états membres contre un risque de cyberattaque.
Un système informatique très sécurisé pour faire remonter les votes
Le premier ministre rappelle que seule la transmission des résultats des bureaux de vote est réalisée par un système informatique. Celui-ci est développé par le Centre des Technologies de l’information et de l’État (CTIE). Xavier Bettel ajoute : « Le bon fonctionnement de ces systèmes est surveillé et assuré le jour des élections par un grand nombre d’agents de l’État. Cette surveillance rapprochée permet de réagir rapidement en cas de problèmes et de prendre les mesures qui s’imposent. »
Quant aux risques d’influences étrangères sans manipulation des bulletins électroniques (via les réseaux sociaux, fake news etc.), Xavier Bettel rappelle un principe simple : toute opération qui consiste à tenir des propos diffamatoires est condamnable via le code pénal, qu’elle se déroule dans un univers virtuel ou non.
LQ
Au sujet du vote électronique, lire l’article « Le vote électronique est-il transparent, sûr, fiable ? » écrit par un chercheur d’un labo CNRS d’informatique.