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Nouvelles crises, vieilles peurs

C’était il y a 73 ans. Le 6 et le 9 août, deux bombes nucléaires étaient lancées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. Le 14 août, le Conseil impérial acceptait la capitulation sans conditions. La Seconde Guerre mondiale était terminée et une nouvelle ère s’ouvrait. Une ère de paix? Pas totalement.
Après 1945, la peur d’un conflit nucléaire a rythmé durant des décennies la vie des habitants du globe. Au fil des crises, au fil des menaces, au fil des affrontements, le spectre nucléaire a hanté les couloirs de la Maison-Blanche et du Kremlin. Et puis vint la chute de l’URSS et l’espoir de voir le monde enfin s’apaiser. Espoir déçu, rêve vite envolé. Les pays s’étant dotés de l’arme nucléaire durant cette longue période d’affrontements entre les deux blocs étaient les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et l’Angleterre. Ce cercle très fermé s’est ensuite élargi avec Israël (même si l’État hébreux n’a jamais confirmé posséder l’arme nucléaire), l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord. Et depuis maintenant quelques années seulement, la peur d’un conflit nucléaire a repris de la vigueur dans les esprits des habitants de la planète. Un grand bond en arrière. Un exemple? Le 13 janvier dernier, une alerte à Hawaï annonçant l’arrivée de missiles nord-coréens sur l’archipel a causé la panique. Les habitants ont été projetés en quelques secondes en première ligne d’une guerre nucléaire. Quelques minutes à peine après le déclenchement des sirènes, les autorités hawaïennes ont annoncé que l’alerte était fausse, due à la mauvaise manipulation d’un fonctionnaire. Peine perdue, il a fallu plusieurs heures pour que les habitants reprennent leurs esprits.
Le dossier nord-coréen semble aujourd’hui s’orienter vers une dénucléarisation de la péninsule coréenne. Les Hawaïens et tous les autres habitants de la planète vont-ils pouvoir dormir tranquilles? Pas sûr. Le dossier sur le nucléaire iranien s’envenime jour après jour, la tension avec la Russie reste vive et peut encore s’accentuer… Le spectre nucléaire danse à nouveau dans les salons présidentiels.

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