Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Grand-Duché héberge 20% du parc mondial de data centers ultra-sécurisé sur son territoire, laissant libre cours aux spéculations sur les données que renferment ces coffres-forts numériques.
Redondance, cloud, tiers IV, latence… sont des termes que peu de personnes peuvent placer dans une conversation, mis à part celles qui travaillent dans le secteur des nouvelles technologies de l’information, communément appelées «TIC» ou «ICT» en anglais.
Le Luxembourg, conscient de sa forte dépendance au secteur financier, a décidé, en 2002, d’adopter une politique de diversification économique. C’est-à-dire, trouver des niches économiques, ou plutôt des marchés peu concurrentiels mais suffisamment spécifiques pour assurer une rentabilité durable dans le temps.
«Les premiers data centers ont été créés pour les banques, car elles avaient l’obligation d’avoir un site secondaire afin de protéger les données bancaires, dans le cas d’un dysfonctionnement informatique», explique Jean-Paul Hengen, manager de l’ICT Cluster. «Par la suite, les modèles de développement ont évolué et les données ne sont plus restées statistiques dans les data centers, et puis le « cloud » et « les services cloud » ont tout changé», précise-t-il.
Pour comprendre le fonctionnement d’un data center, il faut tout d’abord connaître les acteurs qui composent celui-ci. À l’image d’un appartement, il y a un propriétaire des murs et de l’entretien du bâtiment et un locataire. Dans notre exemple, le propriétaire des murs est LuxConnect, un organisme mis en place par le gouvernement pour soutenir et proposer des infrastructures d’hébergement et développer la connectivité internationale du Luxembourg. Le locataire est Telecom Luxembourg Private Operator (TLPO).
Ces deux acteurs ont accepté d’ouvrir les portes du data center situé à Bettembourg afin de découvrir le fonctionnement de ce coffre-fort numérique. […]
Jeremy Zabatta
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