Le milieu de terrain allemand, dont le profil ne colle plus vraiment à ce que le club veut mettre en place, se voit ouvrir la porte cet été, pour trouver un nouveau challenge.
C’est une histoire de séparation, mais en bonne intelligence. Le Fola a annoncé cette semaine à Jakob Dallevedove qu’il ne souhaitait pas forcément le retenir pour la saison 2018/2019 et même si cela a été fait avec la plus grande courtoisie, c’est un petit tremblement de terre au Galgenberg : il était, à l’exception notable de Billy Bernard, formé au club, le joueur de l’effectif à être là depuis le plus longtemps (2009). Plus ancien encore que Samir Hadji.
Sa fidélité n’était pas qu’une histoire de cœur, mais aussi de performances sportives. Souvent décisif dans les derbies eschois, pièce maîtresse de la conquête des deux derniers titres (2013 et 2015), il est aussi, bien plus récemment, l’homme qui a permis (en marquant lors du match retour du 1er tour d’Europa League) de battre Milsami et de passer un tour de Coupe d’Europe pour la première fois de l’histoire du club. Autant dire que le technicien allemand à la patte gauche de velours va laisser une trace dans l’histoire du club.
Vu l’arrivée de Rodrigue Dikaba…
Alors qu’il n’avait pas été titularisé lors de certains grands chocs de fin de saison (il n’était par exemple qu’entré en jeu face au Progrès et à Differdange, et n’était même pas là contre le F91), Dallevedove a vu Muharemovic s’emparer des clefs de l’entrejeu, Koçur s’imposer en tant que maître de cérémonie à la dernière passe, Bechtold grappiller les minutes…
L’arrivée annoncée de Rodrigue Dikaba, en provenance du F91, ne laissait plus beaucoup de place au sentimentalisme et malgré tous les services rendus, la voie de la raison a fini par l’emporter. Dallevedove n’a pas forcément été d’accord avec le constat, mais la perspective de rebondir ailleurs est belle et bien là : les propositions vont affluer de partout en Division nationale. Et ce garçon de seulement 30 ans a encore beaucoup de belles choses à offrir. C’est bien parce que le Fola en est conscient qu’il refuse de lui faire perdre son temps au stade Émile-Mayrisch.
Julien Mollereau