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Jolis coups de théâtre(s) à Luxembourg


L'opéra sera également à l'honneur, comme avec la Traviata. (© Lucie Jansch)

Les Théâtres de la Ville ont présenté cette semaine leur saison 2018/19. Un programme dans la continuité, qui comptera 150 représentations et 61 productions différentes, dont 8 créations et 9 coproductions.

Cette saison, tout en visant, toujours l’excellence, n’aura rien de révolutionnaire. Bien au contraire, avec ses 150 représentations, ses 61 productions, s’inscrit dans la continuité et garde ses «trois piliers de programmation», à savoir «l’opéra, la danse et le théâtre», trois disciplines qui attirent chacune, à peu près, un tiers des spectateurs. La double approche artistique est maintenue en proposant à la fois ce qui se fait de mieux au monde au niveau de l’opéra, de la danse et du théâtre, mais aussi, en parallèle, en donnant un espace important non seulement aux créations nationales, mais aussi aux artistes. Artistes que le théâtre met en avant avec des programmes comme le TalentLab – qui reviendra le mois prochain pour une troisième édition –, des résidences de création telles que Capucins libre et la résidence à la chapelle Sainte-Marie d’Annonay, mais aussi que l’équipe du théâtre arrive à intégrer de plus en plus souvent dans ses diverses coproductions.

Au Grand Théâtre comme au théâtre des Capucins, l’an prochain encore, les grands classiques côtoieront des œuvres contemporaines, des grands noms suivront des artistes émergents, des productions du coin s’intercaleront entre les œuvres d’ailleurs. Bref, les Théâtres de la Ville, c’est tout un monde !

Créations mondiales…

Ainsi, en matière d’opéra, les programmateurs poursuivent leur «cycle Verdi» avec la Traviata et rendent hommage à Beethoven avec son unique opéra, Fidelio. Mais ils osent le baroque avec Erismena de Cavalli et espèrent faire oublier un peu Carmen en présentant Les Pêcheurs de perles de Bizet. Ils proposent également au public The Beggar’s Opera, un «ballad opera» de John Gay et Johann Christoph Pepusch qui suit certaines des conventions de l’opéra, mais sans les récitatifs – ce sera d’ailleurs le meilleur remède à l’absence, cette année, d’une comédie musicale de fin d’année. À noter encore la programmation d’A Quiet Place, opéra du créateur de West Side Story, Leonard Bernstein, de Third Space, une œuvre pour 7 danseurs et 10 musiciens de Daniel Linehan et Stefan Prins ou celle d‘i c o n, opéra contemporain des ateliers Bildraum. Également au programme, la création mondiale d’En silence, premier opéra, de chambre, du grand compositeur de musiques de film Alexandre Desplat, mis en scène par Solrey.

Une variété qu’on retrouvera aussi au niveau de la danse, avec, d’un côté, la venue de la Companhia nacional de bailado Portugal sous la direction de João Penalva – dont le travail est exposé en ce moment au Mudam –, du New Zealand Dance Company, du Ballet national de Marseille ou encore de l’English National Ballet et, de l’autre, des compagnies et des chorégraphes comme les Ballets C de la B, l’Hofesh Shechter Company, qui sera d’ailleurs en résidence au Grand Théâtre, Sasha Waltz, Angelin Preljocaj, Abou Lagraa, Gauthier Dance ou encore l’immanquable Anne Teresa De Keersmaeker.

et locales

Reste le théâtre, qui demeure le premier pilier au nombre de projets sur l’année et qui, encore plus que les deux autres, propose une rare diversité de thématiques, d’époques ou encore de langues. La saison débutera en luxembourgeois avec Déi bescht Manéier, aus der Landschaft ze verschwannen de Guy Rewenig, dans une mise en scène de Charles Muller, et finira en allemand avec Leonce und Lena, de Georg Büchner.

Entre les deux, des pièces également en français, beaucoup, et en anglais, plus rarement. Les spectateurs pourront y découvrir ou redécouvrir Othello de Shakespeare, Je suis un pays et Voilà ce que jamais je ne te dirai de Vincent Macaigne, Abigail’s Party de Mike Leigh, la production du Deutches Theater Berlin Ein Käfig ging einen Vogel suchen de Kafka, Le Triomphe de l’amour de Marivaux, l’adaptation du Livre de la jungle par Robert Wilson – avec la musique de Cocorosie –, Vêtir ceux qui sont nus de Pirandello, sans oublier Stupid Fucking Bird d’Aaron Posner dans une création d’Anne Simon et Breaking the Waves, l’adaptation de Myriam Muller du film de Lars von Trier.

Pablo Chimienti

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