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Milos Forman : un génie du cinéma s’en va


Le réalisateur Milos Forman, auteur notamment de Vol au-dessus d'un nid de coucou et Amadeus, est décédé ce samedi matin (Photo : AFP)

Le cinéaste américano-tchèque Milos Forman, récompensé plusieurs fois à Hollywood et qui avait fui son pays avant la répression du Printemps de Prague en 1968, est mort samedi à l’âge de 86 ans.

Milos Forman avait reçu deux fois l’Oscar du meilleur réalisateur, en 1976 pour « Vol au dessus d’un nid de coucou » et en 1985 pour « Amadeus ».

L’acteur Antonio Banderas a qualifié samedi Milos Forman de « génie de la cinématographie » et de « maître dans la présentation de la condition humaine », dans un message d’adieux sur tweeter.

Né le 18 février 1932 dans la ville de Caslav à l’est de Prague, Milos Forman a perdu ses parents dans les camps de concentration nazis.

Dans les années 1960, il rejoint la Nouvelle vague de cinéastes se dressant contre le régime communiste au pouvoir en ex-Tchécoslovaquie. Il se fait alors connaître grâce à ses films « L’As de pique », « Les amours d’une blonde » et « Au feu, les pompiers ».

Peu de temps avant l’occupation de la Tchécoslovaquie par les forces du Pacte de Varsovie en 1968, qui a mis fin à une période libérale connue sous le nom de Printemps de Prague, Milos Forman part vivre aux États-Unis, via la France.

« Il était le meilleur ami de mon père et nous l’admirions tous les deux », a déclaré le réalisateur tchèque David Ondricek, le fils du cameraman de Forman, Miroslav Ondricek, sur le site internet du quotidien DNES.

Un beau caractère et une énergie fantastique

« Il avait un beau caractère et une énergie fantastique, les gens voulaient rester près de lui, il était un fabuleux conteur et un homme adorable », a ajouté Ondricek.

Gilles Jacob, ancien directeur du Festival de Cannes, a souligné que Milos Forman avait été « le seul réalisateur à être passé de la Nouvelle Vague tchèque (L’As de pique) aux grands films d’auteur populaire américain couverts d’Oscars (Amadeus) » et laisse une « oeuvre immense ».

« Il aimait la bière, le tennis, Cannes… Il disait ‘Dites la vérité, c’est tout' », a twitté Gilles Jacob.

En 1983, il retourne à Prague, encore sous le régime communiste, pour tourner « Amadeus » qui lui apporte son deuxième Oscar de réalisateur.  Parmi ses autres films figurent notamment « Hair » (1979), « Ragtime » (1981), « Valmont » (1989) et « Larry Flynt » (1996), qui lui a valu une nouvelle nomination aux Oscars, ainsi que « L’homme sur la lune »(1999) et « Les fantômes de Goya »(2006).

AFP / Le Quotidien.

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