Alex Kirsch (25 ans) va s’élancer dimanche pour la première fois de sa carrière dans la reine des classiques. Il a déjà goûté aux fameux pavés, lors de la reconnaissance du parcours jeudi.
Vous connaissiez les pavés de l’Enfer du Nord ?
Alex Kirsch : Je connaissais quelques secteurs puisque plus jeune, j’ai disputé deux éditions de Paris-Roubaix espoirs. Mais à l’époque, je me considérais comme un grimpeur et j’allais sur les pavés sur la pointe des pieds. C’est lorsque je suis passé chez Leopard que Tom Flammang, alors directeur sportif, m’a convaincu que je pouvais m’exprimer le mieux sur les courses de pavés et, depuis, on peut remarquer qu’il avait bien raison.
Comment étaient les pavés lors de votre reconnaissance ?
Il y a juste un secteur très boueux. Pour le reste, c’est humide sur les côtés mais sec au milieu et d’ici dimanche, avec le soleil annoncé, cela va sécher encore. Il restera sans doute quelques virages mouillés. Rien de bien grave.
C’est utile pour vous ces repérages ?
Oui, ça l’est. En Flandre, au bout de quatre courses, tu connais tous les monts. Mais dans un Paris-Roubaix, il y a 29 secteurs pavés et si on n’y vient pas avant, on n’y revient pas après dans la saison. Donc c’est bien de voir. De tester le matériel et les pneus.
Dimanche dernier, vous avez terminé le premier monument auquel vous avez participé avec le Tour des Flandres (69e). Avec un peu de recul, que pouvez-vous en dire ?
J’étais content de ma course même si j’ai commis une ou deux fautes. J’ai essayé de rester devant le plus longtemps possible. Il ne m’a pas manqué grand-chose pour faire mieux. J’étais relativement content de ma journée.
À Roubaix, quelquefois, des coureurs issus de l’échappée matinale vont au bout. Vous essaierez de vous y glisser ?
Ce sera un but, car c’est effectivement très intéressant de s’y retrouver.
Plus jeune, cette course vous a fait rêver ?
Oui et lors de la reconnaissance, on sent la pression monter. Il y a déjà du public, des fans qui font des photos, c’est particulier. Et puis j’ai été marqué voici deux ans par le succès de Matthew Hayman. Il était issu de l’échappée matinale et il a su saisir sa chance. C’est ce qui fait le charme de Paris-Roubaix. On retrouve au palmarès de grands coureurs comme Van Avermaet, Boonen et d’autres. Mais aussi des coureurs moins connus comme Hayman ou, avant lui, Van Summeren. C’est unique. Forcément, ça fait envie…
Denis Bastien