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Colis suspect et émoi au Parlement britannique


Cette alerte survient alors que Theresa May devait s'adresser au Parlement sur l'enquête concernant l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Angleterre. (illustration AFP)

La police londonienne a annoncé lundi l’hospitalisation « par précaution » de deux personnes après la découverte d’un colis suspect au Norman Shaw Buildings, l’un des bâtiments composant le Parlement britannique, dont le contenu s’est révélé sans risque après analyse.

« Des agents spécialisés sont sur place pour analyser le paquet. Un homme et une femme ont été emmenés à l’hôpital par précaution », a indiqué Scotland Yard dans un communiqué. Selon un porte-parole du parlement, l’examen a montré que la substance renfermée dans le colis n’était « pas dangereuse ».

Le colis a été livré au bureau du député travailliste musulman Mohammad Yasin, qui n’était pas présent à ce moment-là, selon une de ses collaboratrices. Selon le journal The Telegraph, un liquide se serait échappé du colis.

La police s’inquiète que cet envoi puisse être lié à la préparation d’agressions coordonnées, après que des lettres anonymes invitant à « Punir un musulman » le 3 avril ont été envoyées à de multiples adresses à travers le pays. « Êtes-vous un mouton, comme la majorité de la population ? », peut-on lire dans ces lettres, dont des extraits ont été révélés par la BBC. « Les moutons suivent les ordres. Ils permettent aux nations à majorité blanche, en Europe et Amérique du Nord, d’être envahies par ceux qui nous veulent du mal et transformer nos démocraties en systèmes régis par la charia ».

Déjà des menaces

Ces envois ont été largement condamnés par les autorités, des élus et des associations à travers le Royaume-Uni. Une enquête, menée par la police anti-terroriste, a été ouverte pour déterminer l’origine de ces envois, et les motivations de leurs auteurs.

Cette alerte survient alors que Theresa May doit s’adresser au Parlement en fin d’après-midi sur l’enquête concernant l’empoisonnement d’un ex-espion russe en Angleterre. La Première ministre devrait à cet effet incriminer le Kremlin dans cette affaire et annoncer des sanctions.

L’ambassade de Russie à Londres a d’ailleurs accusé lundi le gouvernement britannique de jouer un « jeu très dangereux » dans sa manière de mener l’enquête. « La politique actuelle menée par le gouvernement britannique envers la Russie constitue un jeu très dangereux avec l’opinion publique britannique », a déclaré le porte-parole de l’ambassade dans un communiqué. Cela « envoie l’enquête sur une piste politique inutile, et porte le risque de graves conséquences à long terme pour nos relations » bilatérales, a-t-il ajouté.

Le Quotidien/AFP

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