Pétange : une cavalcade historique et si jeune !

L’événement est attendu dimanche à 14 h 11 précises. La cavalcade de Pétange représente la vraie tradition de mi-carême, que les habitants respectent depuis 1937. Les jeunes participent autant que les anciens.

«C’est la cavalcade la plus ancienne du Luxembourg, précise Guy Kummer, le responsable du tourisme. C’est aussi l’une des plus festives : avec 71 numéros, nous proposons le plus gros défilé du pays.» Les «numéros» regroupent tous les ensembles : chars, fanfares, écoles etc. Le public suit l’événement avec passion : l’an dernier, 30 000 spectateurs ont afflué vers Pétange. Ce succès, la Cité ferroviaire le doit d’abord à ses habitants. Toutes les associations locales mettent un point d’honneur à proposer le plus beau char! Ou le plus original…
Mardi soir, nous sommes allés à la rencontre des bricoleurs de la Maison des jeunes. Le lieu de rendez-vous? Une ferme située route d’Athus. «C’est Monsieur Arend qui nous la prête, explique Charline, une responsable du groupe. C’est sympa pour bricoler le char à l’abri. Son fils conduit le tracteur le jour du défilé… Heureusement car avec la foule, il faut savoir conduire parfaitement!»

Les années 20, éternelle jeunesse
La Maison des jeunes fête ses 20 ans cette année. Le thème du char était donc tout trouver : les années 1920, la joie de vivre, l’élégance… Gatsby le magnifique! «Le thème a été proposé par les ados après un vote démocratique», précise Charline. Le char noir se compose de deux étages. Il ressemble à une salle de bal, très classe. «Les jeunes seront déguisés en costard de soirée ou en jolie robe. On va s’amuser comme jamais!» Quelques billets verts pourraient bien voler comme des confettis.

La Maison des jeunes bricole son char chaque année dès le mois de janvier. «Les deux dernières semaines sont plus intenses», prévient Willy, un autre encadrant. Mais le plaisir de se rassembler avant la cavalcade compte autant que le jour J. «On veut faire un beau char, on veut montrer aux habitants ce dont nous sommes capables», glisse un ado, casquette sur la tête, tournevis en main.

Dehors le soleil décline. Les ados continuent leur travail. Des soirées de boulot pour quelques heures de fête, un passage éphémère dans les rues de leur ville : la cavalcade marque le temps qu’on ne rattrape pas, elle dit qu’il faut profiter de chaque instant. Et ce, depuis plus de 80 ans.

Hubert Gamelon