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Des mini-crèches pour de maxi avantages


En raison de leur faible nombre, les enfants seront mieux encadrés par les éducateurs des mini-crèches. (illustration AFP)

Avec la création de mini-crèches, le gouvernement mise sur la proximité, la flexibilité et le plurilinguisme pour moderniser les modèles d’accueil d’enfants.

Quelque 57% des petits Luxembourgeois sont inscrits dans une crèche. Si ces structures facilitent le quotidien des parents qui travaillent, le gouvernement a décidé de révolutionner le concept en créant des mini-crèches.

«Ces structures seront plus petites, plus proches des familles, plus accueillantes et douillettes, soutient Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Elles prendront en charge un maximum de onze enfants entre 0 et 12 ans.» Mais, «sécurité et qualité des prestations obligent, elles n’accueilleront simultanément pas plus de quatre bébés de moins d’un an», précise le ministre, qui n’hésite pas à vanter les nombreuses qualités de ce nouveau concept par rapport aux solutions existantes de garde d’enfants.

À commencer par leur implantation souhaitée dans les quartiers et les zones rurales «afin de renforcer la cohésion sociale et les liens de voisinage», mais aussi de se rapprocher des lieux de vie des familles. Parents et enfants auront également plus facilement accès à une personne référente. Ces crèches d’un autre genre pourront accueillir les enfants de 5h à 23h et proposeront une éducation plurilingue aux enfants de 1 à 4 ans, un programme lancé en octobre 2017 dans les structures d’accueil agréées et dont profitent déjà 94% des enfants de cette tranche d’âge. Le tout, sans être soumises aux normes en matière d’infrastructures.

20 heures gratuites

Depuis les premières discussions relatives à ce projet, le ministre aurait «déjà reçu de nombreuses marques d’intérêt de prestataires et de parents». Pour ouvrir une mini-crèche, il faut au moins être deux : un éducateur gradué ou diplômé et une personne ayant une formation dans l’encadrement socioéducatif d’enfants ou disposant d’un certificat de formation aux fonctions d’assistance parentale, comme des nounous par exemple. L’une de ces deux personnes doit disposer d’un niveau C1 en français et en luxembourgeois et avoir suivi une formation spécifique pour pouvoir appliquer le programme d’éducation plurilingue.

Ce programme présente des avantages pour les enfants et leurs parents. D’une part, il prépare les bambins à mieux s’intégrer dans la société et le système éducatif luxembourgeois et, d’autre part, il fait bénéficier aux parents de 20 heures gratuites pendant 46 semaines par an. Les autres parents pourront bénéficier du système des chèques-service en fonction de leurs revenus, explique Claude Meisch. «L’État remboursera 6,71 euros de l’heure au maximum.»

«Ces minicrèches sont un pas en avant supplémentaire dans l’accompagnement des enfants», a précisé le ministre. Si elles ne requièrent pas de forme juridique précise et peuvent être ouvertes par des communes, une fois leur procédure d’agrément obtenue, elles devront toutefois se plier à certaines exigences en matière d’accueil et seront soumises à des contrôles de qualité réguliers d’agents régionaux.

Sophie Kieffer

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