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Des erreurs historiques

La journée de dimanche restera dans les annales du Grand-Duché. Non, il n’y a pas eu de scandale politique que vous auriez raté. Non, il ne s’agit pas non plus des importantes chutes de neige qui ont blanchi le pays entier dimanche matin.

À quoi fait-on donc allusion ? Eh bien oui, on parle de l’inauguration du tram sur le plateau du Kirchberg qui, en combinaison avec les deux nouvelles gares de Howald et du Pfaffenthal – équipée elle d’un funiculaire –, doit permettre au Luxembourg de faire un premier pas pour mieux respirer en termes de mobilité.

Des centaines de badauds avaient rejoint le Kirchberg pour découvrir le tout nouveau tram de Luxembourg. Peu après 13h, les six premières rames se sont élancées depuis le funiculaire du Pfaffenthal et Luxexpo. C’est la première fois depuis 1964 que la capitale européenne qu’est Luxembourg dispose à nouveau d’un tram. Et la capitale du Grand-Duché s’est bien plus inspirée de Strasbourg que de Bruxelles, les deux autres capitales européennes, pour réaliser et lancer son nouveau tramway.

Les plus jeunes d’entre vous n’ont jamais vu un tram circuler à Luxembourg. Les plus anciens étaient ravis de retrouver ce moyen de transport, plus de 50 ans après la disparition du tram, appelé à faire place à la voiture. Avec le recul, la mise au placard du tram a été une erreur historique de la part des responsables politiques de l’époque. Des erreurs de la sorte ont également été commises au cours des décennies suivantes avec la construction aveugle de nouveaux pôles de développement urbain et économique sans songer à un concept de mobilité digne de ce nom.

Aujourd’hui, il revient aux acteurs politiques de rattraper un retard de plusieurs décennies. Le changement de mentalité reste également un chantier de taille. Dimanche, un sondage TNS-Ilres a indiqué que 64% des personnes interrogées ne comptent pas utiliser le tram pour se rendre au travail. L’offre existante est pourtant attractive. Chacun devra désormais choisir s’il préfère la mobilité ou l’immobilisme, les transports publics ou sa très chère voiture.

David Marques

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