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L’employabilité passe par la formation


De g. à dr. : Guy Pütz et Isabelle Schlesser, respectivement chef du services employeurs et directrice de l'Adem, Nicolas Schmit, le ministre du Travail, et Jean-Jacques Rommes, l'administrateur délégué de l'Union des entreprises luxembourgeoises. (photo: le Quotidien)

Le «paradoxe luxembourgeois» : l’expression a été employée à moult reprises par le ministre Nicolas Schmit pour décrire le nombre d’emplois vacants ne trouvant pas preneurs en raison du manque de qualifications des demandeurs. Le phénomène est toujours d’actualité, bien qu’il ait perdu en ampleur grâce au partenariat pour l’emploi conclu en 2015 entre l’Adem et l’UEL.

Le «paradoxe luxembourgeois» est particulièrement compliqué, car s’y ajoutent des facteurs tels que la conjoncture, qui est en fluctuation permanente, ou la transformation profonde du marché du travail, qui découle de la digitalisation et de la troisième révolution industrielle.

Schmit : «Tout intérêt à suivre une formation»

Pour y mettre fin, le ministre Nicolas Schmit a appelé les demandeurs d’emploi à suivre une formation : «Tout demandeur d’emploi a intérêt à suivre une formation, car ce n’est que de cette manière que les taux d’adéquation entre les offres et les demandes d’emploi pourront être optimisés.»

Faisant allusion, entre autres, aux différentes formations proposées par l’Adem voire par la Chambre de commerce et celle des métiers, le ministre a eu matière à se réjouir : «Les bons résultats obtenus par le partenariat pour l’emploi auront permis de former 40 % de demandeurs supplémentaires d’une année sur l’autre.»

Car si le partenariat entre l’Adem et l’UEL a globalement fait réduire le chômage depuis qu’il court, c’est-à-dire depuis 2015, «il y a encore de la marge», a indiqué, pour sa part, la directrice de l’Adem, Isabelle Schlesser. Face au succès du partenariat, il a donc été décidé de le reconduire jusqu’en 2020.

«Regain de confiance avec les entreprises»

En effet, le bilan provisoire dressé hier par l’Adem montre que la première édition de ce partenariat conclu avec le patronat a accouché de «résultats très encourageants», selon Isabelle Schlesser. «Le nombre de demandeurs d’emploi ayant retrouvé un emploi a ainsi connu une croissance continue depuis 2014.

Par rapport aux chiffres de cette année-là, plus de 5 900 demandeurs d’emploi supplémentaires ont ainsi pu intégrer le marché de l’emploi, entre 2015 et 2017. L’objectif des 5 000 (NDLR : que s’était fixé le partenariat) est donc atteint», se sont félicités les représentants de l’Adem.

Ces derniers ont par ailleurs évoqué «un regain de confiance» entre les entreprises et leurs propres services. «L’augmentation du nombre de déclarations de postes vacants est un indicateur important. Elle est de 30 % sur les trois dernières années», a-t-on conclu, du côté de l’Adem.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans votre Quotidien du mardi 5 décembre.

Claude Damiani

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