Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Tombeuse mardi d’Hélène Scholsen, la tête de série n° 3 classée 350 places devant elle à la WTA, Eléonora Molinaro s’est qualifiée mercredi pour les quarts de finale à Pétange.
La jeune espoir luxembourgeoise, 810e à la WTA à 17 ans, n’avait jamais remporté un match pro sur le sol luxembourgeois avant mardi. Aujourd’hui, elle jouera une place en demi-finale face à une Allemande plus jeune qu’elle et non classée.
DEUX VICTOIRES : UNE PREMIÈRE DEPUIS… JUILLET
Il n’y a pas vraiment eu de match hier en fin d’après-midi sur le court central de Pétange. Ou plutôt Eléonora Molinaro a outrageusement dominé la partie qui l’opposait à Mathilde Devits, une Belge sortie des qualifs, plus âgée (20 ans) et moins bien classée (WTA 1 208) que la grande espoir luxembourgeoise. Cela a d’ailleurs commencé par… dix points consécutifs remportés par «Elé». La suite fut du même acabit pour la Luxembourgeoise de 17 ans qui l’emporta au final 6-2, 6-2 en un peu plus d’une heure de jeu.
Une victoire qui faisait suite à celle remportée la veille (4-6, 6-0, 6-2) par la 810e mondiale contre Hélène Scholsen, la Belge de 21 ans, classée 476e, affiliée au club de Pétange et qui était la tête de série n° 3 dans ce Sermelux Open. «Si c’est la joueuse la mieux classée que j’ai battue? Je ne sais pas. C’est bien possible», souriait «Elé» Molinaro.
Cette dernière enchaînait : «Ces deux succès consécutifs me font vraiment du bien. Je pense que cela ne m’était plus arrivé depuis le tournoi de Bruxelles en juillet.» Il faut dire qu’elle a été blessée à la cheville à la fin de l’été et a eu un peu de mal à revenir. «Avec ce tournoi, je restais sur un succès en cinq matches chez les pros. Et on ne peut pas dire que j’avais vraiment eu de la chance dans mes tirages au sort… Ici, mon premier tour n’était pas top. Il faut dire qu’affronter Hélène n’est pas simple. Parce qu’on se connaît, qu’on va d’ailleurs évoluer en double ensemble sur cette compétition, qu’on revient toutes les deux de blessures… Et puis, j’ai eu un peu de mal à trouver mon rythme sur cette surface qui est plus rapide que celle qu’on retrouve dans mon club, aux Arquebusiers. Ce mercredi, c’était mieux. Je me suis sentie tout de suite dans le match, plus relâchée. Cela a bien marché.»
UN TABLEAU QUI S’EST DÉGAGÉ
On le sait, dans des «petits» rendez-vous pros comme l’est le tournoi pétangeois, il ne faut pas vraiment se fier aux statuts de tête de série. Il y a beaucoup de bonnes jeunes joueuses classées très loin à la WTA capables de sortir une membre du top 500 mondial.
Ce Sermelux Open en est un nouvel exemple puisque dans la partie haute du tableau, celle où on retrouve Molinaro, il n’y a plus une seule joueuse tête de série après les éliminations, hier, de l’Arlonaise bien connue chez nous Deborah Kerfs (WTA 643, 22 ans) et de la tête de série n° 1 française Priscilla Heise (WTA 420, 27 ans).
De quoi espérer voir la Luxembourgeoise lever le trophée samedi? En rêver ne coûte rien…
EN QUART FACE À UNE FILLE… PLUS JEUNE QU’ELLE
Vu qu’elle doit également participer en fin de journée aux quarts de finale du double (en compagnie d’Hélène Scholsen), Eléonora Molinaro jouera aujourd’hui dès 13 h en simple son quart de finale. Elle sera opposée à l’Allemande Julia Victoria Rennert, sortie des qualifications. Cette dernière n’est âgée que de 16 ans et vient de remporter à Pétange ses quatre premiers succès professionnels, qualifs comprises (ce n’est que son 2e tournoi).
Sur le papier, rejoindre une troisième demi-finale dans un ITF (après Bruxelles en juillet et Antalya en 2016) s’annonce donc sur papier très jouable pour «Elé». Reste à voir ce que cela donnera sur le terrain…
Julien Carette
