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Le dialogue social reprend vie


Le climat de la réunion tripartite de vendredi était, pour la première fois depuis longtemps, constructif (Photo : Alain Rischard)

Étaient-ce les rayons de soleil qui accompagnent ce début de printemps ou quand même les travaux de préparation dans toute une série de groupes de travail qui ont permis aux partenaires sociaux de parvenir, pour la première fois depuis longtemps, à réaliser une avancée considérable à trois ?

La deuxième explication a certainement plus de poids dans cette réflexion. Dans le même temps, il faut souligner que les véritables sujets qui fâchent (compétitivité, flexibilisation des heures de travail, etc.) n’ont été abordés qu’en fin de cette deuxième réunion de l’année entre gouvernement, syndicats et patronat.

Des blocages persistent

Le Premier ministre, Xavier Bettel, et son équipe ministérielle continuent donc à avancer à pas feutrés, tout au contraire de la stratégie adoptée l’an dernier où les annonces fracassantes se sont succédé avant de devoir renégocier des points clés avec les partenaires sociaux. « Le gouvernement doit continuer à prendre ses responsabilités. Mais si c’est possible d’avancer ensemble, on ne va pas gâcher cette opportunité », souligne le chef du gouvernement, vendredi, à la sortie de la tripartite.

Mais il reste pas mal de pain sur la planche. « J’aurais aimé que le gouvernement prenne ses responsabilités dans certains autres dossiers qui traînent depuis plus de deux ans , clame Patrick Dury, président du LCGB . Je pense notamment à la clause concernant les 52 semaines de congé de maladie, dossier où une solution est prête, mais que le patronat continue de bloquer. Il s’agit d’une honte pour notre pays. »

« Même si on peut être optimiste pour les mois à venir, les blocages sur certains dossiers comme la période de référence (NDLR : période de 4 mois durant laquelle la durée normale de travail est appliquée de façon plus souple) restent importants, note pour sa part André Roeltgen, président de l’OGBL. Le patronat insiste sur ce point avec lequel on ne peut pas être d’accord. Les salariés luxembourgeois travaillent déjà bien plus que la moyenne européenne et l’intensité est également plus importante. »

En la personne de Michel Wurth, président de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), le patronat continue cependant d’insister sur cette flexibilisation des heures de travail : « C’est dommage que le gouvernement ne souhaite trancher qu’en octobre. Il serait préférable de poser les jalons maintenant, alors que la situation économique se porte mieux .»

Les groupes de travail, qui vont être prolongés dans les semaines à venir, auront donc encore beaucoup d’efforts à fournir. En attendant, la réforme du congé parental (lire ci-contre) , saluée de toutes parts, pourrait servir d’exemple pour avancer également dans des dossiers plus épineux. « On vient d’accomplir une étape importante. D’autres suivront, mais plusieurs dossiers qui traînent depuis de longues années avancent enfin », a souligné un Premier ministre très satisfait des discussions de vendredi. Le rendez-vous de la confirmation pour la tripartite est fixé au 12 octobre prochain.

David Marques

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