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PWC : sur la voie de la transparence


Avec 2 850 employés, PWC Luxembourg est le sixième employeur privé. (Photo : Editpress/Herve Montaigu)

Lors de la publication de ses résultats annuels, PWC Luxembourg a inséré dans son rapport d’activités une multitude d’indicateurs sociaux afin de mieux la connaître.

PWC Luxembourg souhaite tourner la page des affaires et de LuxLeaks. Pour cela, le cabinet d’audit a publié un rapport d’activités, plus transparent et plus exhaustif.

Après EY la semaine dernière, c’est PWC Luxembourg qui a présenté, hier, ses résultats annuels.

Là encore, pas de surprise, puisque le cabinet d’audit a enregistré un chiffre d’affaires de 404 millions d’euros au 30 juin 2017, et peut se targuer de connaître une croissance de 8 % par rapport à l’année précédente. «Nous sommes très satisfaits de notre croissance, même si nous sommes très légèrement en dessous de notre objectif», souligne John Parkhouse, directeur général de PWC Luxembourg. Par métier, l’audit reste l’activité principale, assurant 39,9 % des rentrées alors que le conseil assure 22,6 % des revenus. En ce qui concerne le métier de la fiscalité, il reste toujours un moteur d’activité avec 32,7 % des rentrées de PWC en 2016.

Une croissance intéressante dans la mesure où l’année dernière, PWC Luxembourg avait affirmé vouloir se concentrer, en ce qui concerne le département «Tax», sur la conformité et moins sur la planification fiscale. «Deux tiers des heures prestées par le département « Tax » (fiscalité) ont été utilisées sur de la conformité, c’est-à-dire sur des déclarations fiscales, de la comptabilité ou encore des reportings réglementaires… et seulement un tiers sur de la consultance. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et montrent que nous sommes dans la bonne direction, d’autant plus qu’il y a énormément d’opportunités dans le domaine notamment avec la transformation digitale et l’automatisation des processus», explique Wim Piot, managing partner et tax leader.

Un rapport plus transparent

Il y a un an, PWC Luxembourg avait souligné sa volonté de travailler sur son image, ternie par l’affaire et le procès LuxLeaks, notamment en mettant le focus sur la conformité et non plus sur le conseil.

Un an plus tard, à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, le cabinet d’audit a publié un rapport, «Making a difference together» («Faire la différence ensemble» en français), fourmillant de données sur l’entreprise et ses valeurs. «Ce rapport répond à beaucoup de questions que l’on se pose sur PWC, il est beaucoup plus exhaustif que par le passé», indique Rima Adas, managing partner et network business development leader de PWC.

Effectivement, plusieurs pages de ce rapport abordent des sujets comme la diversité du personnel, la parité hommes-femmes, qui est en progression, ou encore les procédures existantes au sein de l’entreprise pour permettre aux employés de faire remonter des pratiques peu éthiques ou des erreurs. «C’est un effort de transparence que nous avons fait dans ce rapport, qui est une première pour PWC Luxembourg, et nous souhaitons pouvoir continuer en ce sens par la suite», ajoute Rima Adas. «Notre avenir prend sa source dans qui nous sommes, notre raison d’être, pourquoi et comment nous agissons au quotidien. C’est grâce à ces valeurs que nous continuerons à apporter de la valeur à nos clients, nos collaborateurs et à la société en général», complète John Parkhouse.

Du télétravail pour les fontaliers

Avec ce rapport, PWC Luxembourg tente clairement d’apporter une valeur ajoutée aux paramètres financiers en y ajoutant des indicateurs sociaux. Rappelons que le cabinet est le sixième employeur privé du pays avec pas loin de 2 850 personnes.

Enfin, PWC Luxembourg attache de l’importance à l’environnement de travail. Depuis le mois de septembre, la direction a mis en place le télétravail pour les frontaliers. «C’est assez récent, mais nous avons réussi à négocier des rulings avec les autorités fiscales belges, françaises et allemandes afin de permettre à nos employés frontaliers de travailler à distance», explique Wim Piot avant de préciser qu’il s’agit pour le moment d’une petite partie des employés et que ce dispositif ne concerne pas les associés du fait de leur pouvoir de décision. Mais le cabinet va au fil des mois suivre de près le sujet du télétravail afin de regarder si l’initiative est viable. «On compte sur la responsabilité de nos employés pour effectuer la même qualité de travail lorsqu’ils sont à domicile», conclut Wim Piot.

Jérémy Zabatta

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