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Étoiles filantes, poussières de l’univers…


Ce samedi soir, la Terre va traverser un nuage de poussières de comètes... les étoiles filantes ! (illustration AP)

Une soirée d’observation des étoiles filantes est prévue samedi dans un champ à Junglinster, organisée par le Natur musée, avec le club des astronomes amateurs de Luxembourg. Eric Buttini, chargé d’étude au musée national d’Histoire naturelle, dévoile ce mystère…

Pourquoi observer les étoiles filantes précisément au milieu du mois d’août ?

Éric Buttini : Théoriquement, en étant chanceux, on pourrait observer des étoiles filantes toute l’année. Mais deux périodes s’y prêtent particulièrement : au mois d’août, on parle alors des Perséides, car il faut regarder vers la constellation de Persée (nord-est). Et au mois de novembre, avec les Léonides. Les étoiles filantes sont en réalité des nuages de poussières que la Terre traverse. Les nuages ne bougent pas. Il faut donc attendre des cycles annuels de la Terre.

Des nuages de poussières ? C’est tout de suite moins romantique…

C’est comme ça ! À l’origine des étoiles filantes, il y a des comètes. Les comètes sont des « boules de neige sales », pour simplifier : de la glace et de la poussière de roches. En se rapprochant du Soleil, certaines fondent. Ne reste plus que la poussière, qui demeure en suspension de façon relativement statique. La Terre, en décrivant son trajet, entre dans le nuage de poussière et là, c’est comme conduire sous la neige : on a le sentiment que tous les flocons viennent vers le pare-brise. Voilà d’où vient le phénomène d’étoiles filantes.

Comment la poussière peut briller? Tout cela se passe à des kilomètres au-dessus de nos têtes !

La poussière devient incandescente pendant un court instant : elle brûle en entrant dans l’atmosphère. Ça brille tellement que les étoiles filantes que l’on voit ne sont parfois que des poussières de quelques centimètres…

Est-il nécessaire d’avoir un matériel spécifique pour observer les étoiles filantes ?

Non, au contraire. Les longues vues ou les télescopes ne sont pas utiles ici. Pour la bonne raison que le spectateur doit avoir une vue d’ensemble du ciel. Il faut être patient pour observer les étoiles filantes, et s’installer dans un endroit loin de la pollution lumineuse (lampadaire, etc.) On peut avoir la chance d’en apercevoir plusieurs en même temps, lors des Perséides. Les spécialistes disent jusqu’à 70 par heure. Bon, je n’en n’ai jamais vu autant…

La soirée de samedi est-elle la seule du mois d’août pour avoir des conditions optimales ?

Les Perséides se déroulent entre le 10 et le 14 août, à la nuit tombée. Après, on retombe dans des conditions d’observation plus classiques. Quoi qu’il en soit, il faut que le beau temps soit de la partie. Sans ciel dégagé, le spectacle se passe derrière le rideau…

Entretien avec Hubert Gamelon

La soirée d’observation

L’observation se déroulera samedi soir, dans un champ proche de Junglinster. Le rendez-vous est donné à la chapelle Saint-Donat entre Beidweiler et Eschweiler (à côté de la tour d’eau, coordonnées GPS : N49.72284 E6.30441) Attention : le site n’est accessible qu’à partir de Beidweiler.

La soirée permettra d’observer les étoiles filantes dans les meilleures conditions (sauf mauvais temps…), mais aussi la carte du ciel. Le club des astronomes amateurs mettra des télescopes puissants à la disposition du public. Saturne, des nébuleuses, des galaxies… Autant de spectacles invisibles à l’œil nu !

En cas de mauvais temps, une annulation sera communiquée le samedi après-midi, via le site www.mnhn.lu

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