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Steve Schleck : « Donner envie d’aller voir les courses! »


Mardi, Mondorf-les-Bains accueillera le départ de la quatrième étape du Tour qui emmènera les coureurs jusqu'à Vittel. Tour d'horizon de cet évènement avec l'aîné de la fratrie Schleck qui aurait pu lui aussi devenir champion... (Photo : Hervé Montaigu)

Steve Schleck, frère de Frank et Andy, est échevin déi gréng de Mondorf-les-Bains mais aussi président du fan-club de ses champions de frères. Entretien avant le départ de la 4e étape ce mardi à Mondorf.

Mondorf-les-Bains, ville étape du tour de France, vous y avez cru dès le début?

Steve Schleck : Oui! (il sourit) J’ai assisté à de nombreux départs du Tour et je savais que la ville de Mondorf-les-Bains disposait des infrastructures nécessaires pour organiser un départ et je dirais même une arrivée. Ce n’est pas la place qui manque, bien sûr avec des partenaires comme le Domaine thermal ou le Casino 2000 qui met son grand parking à notre disposition.

Vous êtes échevin de la commune de Mondorf-les-Bains, mais aussi frère de Frank et Andy. Que ressentez-vous en organisant un tel événement?

En tant qu’élu et en tant que frère surtout, l’émotion est à son comble. C’est un peu triste en même temps d’avoir un départ du Tour de France à Mondorf et de ne plus voir mes frères dans la course. Bien sûr, ils ont défendu la candidature de la commune auprès de Christian Prudhomme, le directeur du Tour, mais je crois que ça ne sera pas facile pour eux de saluer leurs camarades avant de les voir s’élancer pour cette 4e étape qui prend son départ dans leur commune.

Que représente l’organisation d’un départ du Tour? Cela ne vous a-t-il pas effrayé?

Au début, nous étions vraiment contents quand la ville a été retenue. Après, seulement, nous avons découvert le cahier des charges de quatre centimètres d’épaisseur et toutes les obligations qu’il contient en termes de sécurité et de police, ou de catering. Les semi-remorques sont interdits sur tout le site par exemple, donc nous avons dû les placer dans les enceintes des sociétés installées dans la commune. Cela signifie aller voir sur place si tout correspond aux besoins. Ensuite, il faut faire le tour de tous les clubs et associations pour les impliquer dans cette organisation.

Tout le monde a joué le jeu?

Oui. Je crois que toutes les sociétés et tous les commerces ont proposé leur aide. Des sociétés installées dans la zone du Triangle Vert, comme Vandivinit ou Grosbusch n’ont pas hésité à aménager leur site de manière à pouvoir accueillir les semi-remorques qui ne peuvent pas stationner sur toute la zone du départ. Il y a eu une grande solidarité.

Où sera installé le village des coureurs?

Le village des coureurs sera au Casino. Les voitures d’équipe arriveront mardi matin ainsi que les cyclistes, en bus. Les vélos seront montés sur place. Les coureurs doivent être sécurisés par une cinquantaine de policiers. À côté il y aura le village officiel du Tour de France et encore à côté le podium où les coureurs iront s’inscrire. La commune doit organiser les badges, s’occuper du fléchage, installer les milliers de barrières et autres clôtures de part et d’autre du parcours du départ, ce qui représente 3,5 kilomètres. C’est énorme! Pour l’alimentation en électricité, il faut prévoir de grands groupes, etc., etc. Bref c’est très technique et c’est assez impressionnant!

Tout le personnel de la commune est donc sur le pied de guerre…

Oui. C’est déjà le cas en temps normal, mais, avec un tel événement, on ne va pas beaucoup dormir.

Vous avez assisté à de nombreux départs du Tour avec le fan-club de Frank et Andy. Vous en êtes-vous inspiré pour organiser celui de Mondorf?

D’abord, c’est toute la commune qui organise ce départ et j’ai pu apporter mon expérience de terrain. J’ai assisté, c’est vrai, à beaucoup de départs et d’arrivées, mais je savais en tout cas ce qu’il ne fallait pas faire. Je me souviens d’un départ à Albertville où il n’y avait rien d’autre que le village départ. Aucune manifestation n’avait été organisée avant le départ et il n’y avait rien dans la ville même, sinon un groupe de musiciens de rue.

Vous avez résolument opté pour une fête populaire et familiale, vu le programme…

Oui, et on a prévu de faire la fête pendant quatre jours! On a commencé dès le samedi avec une fête d’adieu à Frank et Andy pour leur retraite sportive. Il y a des concerts prévus avec des groupes de renom si bien que des amis m’ont appelé pour acheter des tickets, alors que tout est gratuit. Pendant les quatre jours, il y aura un écran géant sur la place des Villes-jumelées face à la mairie.

Et il y a toute cette décoration dans la cité. La population s’est-elle spontanément associée à l’événement?

Disons que nous avons collecté des vieux vélos dont les gens ne se servaient plus et nous les avons ramenés au service technique. Les vélos qui n’étaient vraiment plus en état de marche ont été repeints et ont servi à décorer les espaces publics. Certains particuliers ont joliment décoré leur maison sur le thème du Tour et ont repris l’idée des vélos avec des paniers fleuris.

Entretien réalisé par Geneviève Montaigu

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Le Quotidien papier de ce lundi.

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