Les chiffres du chômage du mois de mai 2017 sont tombés mardi. Le taux de chômage s’établit à 6 % dans le pays. Le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 5,3 % sur un an. Ce taux témoigne, avec d’autres, du dynamisme économique du Grand-Duché.
Et c’est une bonne nouvelle pour toute la Grande Région. Les voisins du Grand-Duché ne sont pas forcément jaloux de ce succès… ils savent qu’ils en profitent également. Mais le Luxembourg ne s’endort pas sur ses lauriers. Il suffit de voir les initiatives lancées pour conserver cet effet d’entraînement et tirer son épingle du jeu sur l’échiquier économique européen voire mondial.
Ainsi, depuis le Brexit, le Luxembourg tente de séduire toutes les entreprises du secteur financier qui veulent trouver une place financière accueillante au cœur de l’Union européenne. Le gouvernement veut aussi déclencher la troisième révolution industrielle. Et il ne s’agit là que de moyen terme. Le Grand-Duché voit loin (très loin même, diront certains) : rappelons l’initiative d’exploitation des ressources cachées dans les astéroïdes.
Plus terre à terre, les projets de développement se multiplient aujourd’hui dans le pays (Ban de Gasperich, développement de la Nordstad, Belval, pôle logistique de Bettembourg, Haneboesch à Differdange…) et le nombre de créations de postes augmente année après année. Le Luxembourg est la locomotive économique de la Grande Région et le sera pour longtemps.
Reste dorénavant à caser tous ces emplois et gérer ce dynamisme en termes d’aménagement du territoire. Car c’est le revers de la médaille. Tout le monde connaît les problèmes de mobilité que provoque cette activité économique débordante. Des investissements sont faits pour tenter d’absorber le flot de travailleurs qui se déplacent au sein des frontières luxembourgeoises mais aussi qui viennent, bien évidemment, de l’extérieur.
La crise du logement est aussi une évidence. Mais ces chantiers iront toujours moins vite que le rythme des créations de postes. Et il ne faut parfois que quelques grains de sable pour bloquer une belle mécanique…
Laurent Duraisin