Diable, que ce passe-t-il en Europe ? Et où est passé l’esprit de solidarité qui a permis de bâtir depuis les années 50 cette Union de paix et de prospérité ? Avec la crise économique, le projet européen est tombée dans une profonde crise dont le Vieux continent a toujours de grandes difficultés à ressortir. L’illustration la plus criante est la manière avec laquelle l’Europe traite aujourd’hui les milliers de réfugiés, qui en provenance de pays et de régions largement moins bien lotis que la plupart des États européens, tentent le tout pour le tout afin de rejoindre le havre de paix et de solidarité que constitue l’Union européenne.
Il est vrai, que cette image a été écornée ces dernières années et que certaines limites, aussi économiques, ont été atteintes. Mais laisser périr en Méditerranée des milliers de réfugiés ou les accueillir dans des conditions souvent affreuses et sans véritable volonté de les intégrer pour leur offrir une deuxième chance, est tout simplement inadmissible.
Sur un continent, où la pauvreté est certes une réalité mais où en même temps des cadres supérieurs et hauts fonctionnaires continuent à empocher des salaires et bonus souvent astronomiques, il y a quelque chose qui cloche. Les responsables politiques n’ont souvent que de belles paroles pour évoquer cette grave problématique sans apporter de véritables solutions et laisser, soi-dit en passant, l’Italie seule dans sa lutte pour sauver au moins quelques vies.
Cette passivité de la politique commence aussi à avoir des répercussions parmi nos populations. En Allemagne par exemple, terre d’accueil historique pour des réfugiés, les attaques contre les foyers de demandeurs d’asile deviennent à nouveau plus fréquent. Un manque de connaissance et de tolérance, combinée aux problèmes personnels, souvent liées à la politique d’austérité imposée par l’Europe, forment un mélange explosif, qui profite en fin de compte aux seuls parti d’extrême droite.
Il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme et d’aller de l’avant avec un message plus positif. La politique du Luxembourg en la matière peut servir d’exemple à suivre.
David Marques (dmarques@lequotidien.lu)