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Tout pour que les nouveaux arrivants se sentent comme à la maison


Le tri des ordures, les crèches, les banques, les loisirs, les droits et les devoirs… Qu’ils passent la frontière ou débarquent d’un autre continent, les nouveaux arrivants peuvent se trouver un peu perdus au Luxembourg. L’an passé, ils étaient plus de 22 000 à s’installer au Grand-Duché.

« Je me suis fait avoir avec le disque de stationnement, témoigne Geneviève, originaire de France. Au Luxembourg, lors d’un stationnement avec disque horaire, il faut indiquer l’heure de départ prévue. Or, en France on indique l’heure d’arrivée. De bonne foi, j’ai contesté la contravention et il faut dire que la police m’a quand même annulé l’amende. Un bon accueil pour un étranger, je trouve. »

Cette histoire de disque n’est peut-être qu’un détail. Mais « c’est un détail parmi 100 autres », nuance Camilla Cuppini, responsable de la communication et des relations externes pour le guide Just Arrived.

Car si certaines particularités luxembourgeoises peuvent surprendre lorsqu’on arrive d’un pays voisin, alors imaginez ceux qui viennent de bien plus loin ! « Je pense par exemple à un nouvel arrivant asiatique, qui n’est pas du tout familiarisé avec la signalisation routière luxembourgeoise, avec les crèches, ou je ne sais quoi encore… » Comme la gestion des poubelles !

Bref, l’intégration n’est pas qu’une histoire de passeport, d’emploi ou de langues : c’est aussi apprendre des usages et toute une culture.

Romain Van Dyck

> « Il a suffi que je dise «Moien» »

« Près de 40°C de différence, ça fait beaucoup », frissonne Anne, le nez dans son écharpe. Il est vrai que le climat local est un tantinet plus frisquet que celui de la péninsule arabique, où elle a vécu avec mari et enfants. Cette jeune Française a débarqué au Grand-Duché, dans le Limpertsberg, en janvier dernier. Une découverte : « Je ne connaissais pas le Luxembourg avant, je n’y avais jamais mis les pieds. »

Mais elle en avait entendu parler : « J’avais entendu des ragots très condescendants, du genre : «Tu ne vas pas aller vivre chez ces bourgeois, les Luxembourgeois sont froids, obnubilés par l’argent»… » Ce qu’elle contredit aussitôt : « J’arrive d’un autre pays riche, mais bien plus ostentatoire. Ici, il y a de l’argent, mais cela reste discret. Et je n’ai pas eu cette impression de froideur.»

Ses voisins, par exemple ? « Ils sont géniaux, très sympas ! Le lendemain de mon arrivée, notre chatte s’est carapatée dehors, et vu qu’elle n’avait pas son poil d’hiver, je pensais qu’elle allait mourir de froid. Donc je suis allée accrocher des affiches un peu partout, avec des ficelles car je ne savais pas si j’avais le droit de punaiser. »

Et elle a rencontré ainsi ses voisins. « Une voisine a retrouvé le chat au fond de son jardin, et mon voisin m’a invitée à venir prendre l’apéro chez eux quand ils ont vu qu’on était en mode camping à cause du déménagement. »

> 22 332 nouveaux arrivants en 2014

Comme le relevait mercredi le Statec, la population grand-ducale a augmenté de 13 278 personnes au cours de l’année 2014, soit 562 958 personnes au total. En 2014, sur 22 332 personnes qui sont arrivées de l’étranger, 11 283 sont reparties, ce qui fait un solde migratoire de 11 049 personnes. Un solde positif qui fait baisser la part des Luxembourgeois dans la population nationale.

Environ 170 nationalités sont présentes sur le territoire luxembourgeois.

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