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Cargolux : « Négociations sabotées »


Le 1 er  avril, Cargolux a transféré un troisième avion à sa filiale italienne Cargolux Italia.

Pour le LCGB, « cette manœuvre est une rupture évidente des négociations collectives, puisqu’une limitation du nombre d’avions pour Cargolux Italia et les effets de cette limitation sur les emplois chez Cargolux font partie intégrante des revendications syndicales ainsi que de la procédure de conciliation ».

Dans son communiqué de vendredi, le syndicat revient sur les annonces du président du conseil d’administration Cargolux, Paul Helminger, et du CEO, Dirk Reich, le 23  février dernier. À cette date, ils avaient annoncé que tout transfert d’avion à la filiale italienne Cargolux Italia serait temporairement suspendu.

Une suspension qui n’aura, en fin de compte, duré que jusqu’au début de ce mois. Pour le LCGB, le transfert de ce troisième avion à la filiale italienne Cargolux Italia signifie le point mort du dialogue social chez Cargolux. « Ils ont saboté les négociations sur la convention collective. Le troisième avion en est l’un des points principaux », a résumé vendredi Aloyse Kapweiler, le secrétaire syndical du LCGB. Le syndicat a donc demandé à l’Office national de la conciliation de reprendre la procédure de conciliation.

> « Une direction encore digne de confiance ? »

Dans son communiqué, le LCGB s’inquiète, par ailleurs, de la poursuite de la délocalisation et du dumping social chez Cargolux  : « Les conditions de travail des pilotes de la Cargolux Italia sont inférieures aux conditions usuelles du secteur », note le LCGB.

La politique de Cargolux aurait également des conséquences directes sur les recettes fiscales et la sécurité sociale au Grand-Duché  : « Chaque avion retiré du Luxembourg représente une perte de plus ou moins un million d’euros par an sous forme de pertes de recettes fiscales et de cotisations à la Sécurité sociale du Grand-Duché. »

Alors que l’OCDE recommande vivement au Grand-Duché de diversifier son économie, d’après le LCGB, Cargolux fait exactement le contraire. Le LCGB s’inquiète dans ce sens « qu’un jour, le Findel ne [soit] rien de plus qu’une boîte aux lettres ».

L’approche de la direction de Cargolux, qui consiste à mettre les organisations syndicales devant le fait accompli, soulève enfin cette question, côté LCGB  : « Cette direction est-elle encore digne de confiance, quand elle prétend sécuriser les emplois au Grand-Duché ? »

F. A.

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