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Le FC Metz force son destin et se maintient en Ligue 1


Renaud Cohade, ici félicité par ses partenaires, a inscrit le but de la délivrance. (Photo : AFP)

Le FC Metz est officiellement maintenu en Ligue 1. Si les Grenats ont profité des défaites de Nancy et Dijon, ils ont surtout réalisé le match parfait à Lille où ils ont retrouvé solidarité défensive et réalisme (0-2).

Soudain, toutes les planètes se sont alignées. Nancy et Dijon perdaient et Georges Mandjeck profitait d’un cafouillage à Lille, sur un coup franc qu’il avait lui-même provoqué, pour pousser le ballon au fond des filets de Mike Maignan (26e). Le FC Metz était alors mathématiquement maintenu en Ligue 1. Il l’est officiellement ce matin et ce, pour la première fois depuis la saison 2004-2005. Autant dire une petite éternité.

Les Grenats ont finalement atteint leur objectif à trois journées de la clôture du championnat. Pour la suite, le programme est facile à deviner. La réception de Toulouse, dimanche prochain, se jouera sur un air de fête à Saint-Symphorien, puis les hommes de Philippe Hinschberger iront remplir une dernière formalité à Guingamp, en tongs et avec un restant de confettis dans les cheveux. Le scénario importera peu. Il ne peut plus rien arriver aux Mosellans maintenant.

Premier but de Cohade

Pour s’offrir cette fierté du devoir accompli et célébrer la disparition de toute pression, les Messins auront dû faire le travail à Lille et il faut saluer la qualité de l’exécution. Malgré les absences, encore nombreuses (Jouffre, Balliu, Doukouré, Erding), et la présence de Diabaté sur le banc, le promu a déroulé une partition cohérente et terriblement réaliste. Il sera seulement permis de pinailler sur ces contre-attaques vendangées par Vion. Trop altruiste, l’attaquant a d’abord gâché une munition en cherchant Nguette (2e ) puis il a perdu son duel, bien plus tard, face au gardien (80e ). Deux ratés restés sans conséquence. Car Metz menait à la mi-temps sur son seul tir cadré et il avait pris soin de se mettre à l’abri peu après la pause.

C’est Renaud Cohade qui est venu soulager son monde en enroulant une frappe entrée avec l’aide du poteau (0-2, 55e ). Son premier but sous les couleurs messines restera celui de la délivrance. Car il entérinait le scénario idéal.

Les Grenats avaient beau subir la pression lilloise en seconde période, Kawashima était rarement sollicité. Faute d’activité, le gardien japonais s’est surtout contenté du devoir de vigilance nécessaire ce samedi. Il s’était un peu chauffé les gants sur une incursion de Corchia (51e ), mais ses partenaires faisaient bloc, autoritaires et solidaires. Preuve qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mine de rien, la dernière victoire à l’extérieur du FC Metz remontait au mois de novembre, à Toulouse. Une autre éternité.

Au coup de sifflet final, les étreintes de joie restaient mesurées. Elles ne disaient pas tout de cette saison éprouvante, marquée par l’affaire des pétards, une inconstance terrible et des raclées beaucoup plus régulières. Tous ces épisodes se sont pourtant évaporés dans le Nord. Décidément, ce coin de France réussit à Philippe Hinschberger, un entraîneur qui a obtenu sa montée à Lens et son maintien à Lille. Cette opération en or méritait bien un clapping avec les supporters. Bravo.

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)

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