Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après avoir passé deux semaines à évoquer la course à l’Europe et s’être ramassé à Rosport dimanche dernier, Pétange a changé son fusil d’épaule. Aujourd’hui, on parle de plaisir, d’honneur, mais plus de challenge.
Le Progrès s’est peut-être vu trop beau, le week-end passé, contre Canach. Alors qu’il aurait dû la jouer profil bas et cadenasser après avoir mené deux fois au score, il s’est privé d’aborder sa «finale» contre Pétange avec cinq points d’avance, ce qui aurait eu le mérite de régler quasiment le problème avant même le coup d’envoi.
Dimanche, ce sera donc quitte ou double. Ex æquo mais avantage Progrès (au goal-average) en cas de succès du Titus. Six points d’avance pour le Progrès en cas de victoire niederkornoise et un cas qui serait entendu à 99 % si, dans le même temps, Strassen et Mondorf continuent d’avancer au ralenti.
«Pas de stress, on est sereins»
Bref, les hommes de Paolo Amodio, qui ne seront pas parvenus, cette saison, à aligner plus de deux victoires consécutives, en voient enfin le bout. Sans gloire certes, mais avec la conscience d’avoir atteint l’objectif. Reste une marche à gravir, mais elle est assez haute, puisqu’il faut se souvenir qu’à l’aller, la jeunesse pétangeoise avait rincé Niederkorn juste avant les fêtes de Noël (0-2, deux fois Abreu).
« C’est comme une finale de Coupe», confirme ainsi Manuel Correia, le coach pétangeois, qui ne parle plus d’Europe. Qui a même carrément changé de discours : « Pas de stress. On est très sereins, très calmes. On n’a rien à perdre. Je tire mon chapeau à mes jeunes, qui ont atteint leur objectif, le maintien. Maintenant, il n’y a plus qu’une chose à faire : en profiter, se faire plaisir .» Un plaisir qui vaut plusieurs dizaines de milliers d’euros potentiels pour leur club…
Julien Mollereau
