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[Tennis] Gilles Muller battu mais pas abattu


"Mulles" a connu hier des difficultés avec la terre battue au moment de conclure certaines volées et smashes au filet. (Photo : AFP)

Gilles Muller était déçu de sa défaite 7-5, 7-5 face à Andy Murray, le n°1 mondial. «Mais c’est aussi un match encourageant», disait-il.

Le 28e joueur mondial a été à la hauteur de l’événement mercredi sur le central Rainier III de Monte-Carlo. Certes, Andy Murray revenait de blessure, mais sur une surface qui ne lui réussit guère, le Reckangeois a très bien joué.

Vous avez eu deux balles de set dans la premièremanche, puis vous avez servi pour ce même set, avant de céder à deux reprises en toute fin de manche. Vous devez être très déçu de perdre en livrant une aussi belle partie…

Gilles Muller : Oui, forcément. Perdre, ce n’est jamais gai, mais dans une rencontre comme celle-ci, c’est encore pire. Sans doute que ce mercredi soir ou jeudi matin, je me rendrai compte des très bonnes choses que j’ai réalisées. Mais pour l’heure, j’ai surtout l’impression d’avoir laissé passer ma chance.

Au vu de cette partie mais aussi de votre victoire de la veille contre Tommy Robredo, on peut quand même dire que votre début de campagne sur terre battue est bon, non?

Oui. Je constate que les choses mises en place fonctionnent, qu’on a sans doute trouvé une façon pour moi de pouvoir évoluer sur cette surface. Même si on a vu ce mercredi que contre les tout meilleurs, ce sera toujours plus compliqué. Mais on est sur la bonne voie et cela vaut le coup de continuer.

Quand vous parlez des « choses mises en place », vous faites allusion au « bon mix entre jouer de manière agressive et attendre la bonne balle pour monter » dont vous parliez après votre succès sur Robredo?

Oui, en partie. Mais aussi de parvenir à plus garder la ligne (de fond). Ce que cela signifie? Ne pas trop vite reculer et essayer de parvenir à rester dans le terrain en imposant mon jeu, en faisant courir mon adversaire. Et j’ai souvent réussi à le faire, en jouant juste. Même si Andy Murray m’a beaucoup fait bouger, de droite à gauche mais aussi d’avant en arrière.

Que vous a-t-il manqué dans cette partie pour encore plus bousculer le n° 1 mondial, voire le battre?

Je n’ai pas de regrets sur les deux balles de set que j’ai obtenues dans la première manche. Parce que je n’ai rien à me reprocher sur celles-ci. C’est mon adversaire qui a remporté ces points, ce n’est pas moi qui les ai perdus. Ce qui me dérange, par contre, c’est que je ne sois pas parvenu à me libérer complètement à certains moments du match. J’étais trop tendu, par exemple, lors de chacune des fins de set. Alors qu’Andy, lui, a, au contraire, su élever son niveau de jeu.

Si vous avez très bien joué, on vous a quand même vu rater quelques volées ou smashes que vous ne manquez pas d’habitude. Il y a une raison particulière? Le soleil?

Non. C’est juste que j’ai connu pas mal de difficultés avec cette surface lorsque je montais à la volée. Je n’étais pas toujours stable, je glissais parfois. Volleyer sur terre battue, ce n’est pas comme sur dur ou sur herbe. Et puis, c’est plus lent aussi parfois, cela laisse plus de temps à l’adversaire pour tirer un passing. Je dois faire avec… Cela m’a déstabilisé, mais on va essayer de travailler pour que cela arrive moins dans les prochaines semaines.

Mais globalement, cela donne confiance de jouer déjà à ce niveau?

Après trois semaines sur terre, oui, c’est certain. En gagnant mardi, j’ai déjà fait mieux que la saison passée (NDLR : blessé au poignet gauche, il n’avait joué que deux matches sur terre battue, sans les gagner). Je rigole (il sourit). On ne va pas s’enflammer. Il faut rester humble et bosser. Il y a encore tant de choses à améliorer.

Entretien réalisé par Julien Carette

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