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[Handball] Berchem ne sera pas champion…


Berchem ne s'est incliné qu'à deux reprises sur ses terres cette saison. Les deux fois... contre Dudelange. (Photo Julien Garroy)

(Play-off titre, 4e journée) Étonnante depuis le début de saison, l’équipe d’André Gulbicki s’est inclinée face à Dudelange (33-37) dans un match qui devait lui permettre de savoir si elle pouvait viser plus haut.

Ce match avancé devait livrer les premiers éléments de réponse à la question suivante : combien de temps encore Berchem peut-il durer à ce rythme ? Interrogation légitime au vu d’une saison où l’équipe d’André Gulbicki ne cesse de faire trébucher des adversaires en théorie supérieurs. Les Red Boys et Käerjeng sont les deux derniers en date. «C’est vrai qu’on en saura plus après ce match…», glissait mardi l’entraîneur berchemois un brin agacé qu’on ne se demandait pas si sa formation pouvait se mêler à la course au titre et aller ainsi titiller le HB Esch.

Là aussi, le technicien est dans son droit. Ses hommes, après une étonnante première partie de saison, restaient avant la réception du HBD mercredi sur deux succès en trois sorties, concédant son seul faux pas à Lallange, dans l’antre du leader. La venue de Dudelange pouvait servir de révélateur. En cas de succès, la formation du Reiserbann pouvait nourrir l’espoir de conserver ce rôle de dauphin à mi-chemin de cette dernière ligne droite.

Berchem avait ressorti de son armoire un certain Mike Majerus, 41 ans, qui n’avait plus joué avec les A depuis… 5 ans. On savait que l’ancien gardien emblématique figurerait sur la feuille de match. Mais on présumait que c’était pour compenser l’absence de Steve Moreira, en Espagne pour des raisons professionnelles. Finalement, c’était pour suppléer Szilvester Liszkai, blessé au genou mardi. Si Moreira commenca la rencontre, Majerus prit rapidement le relais dans les cages. Longtemps obligé de courir derrière le score en raison notamment d’un Mika Herrmann très inspiré (5 arrêts dans les 10 premières minutes!), permettant au HBD de mener régulièrement de trois longueurs, Berchem allait finir par recoller au score en début de seconde période (16-16, 34e) par l’intermédiaire de Tun Biel. À cet instant, Berchem se montrait percutant, incisif, et s’offrait quatre longueurs d’avance (24-20, 42e) par l’intermédiaire de Goemaere.

Dudelange, qui s’envole dès demain pour la Roumanie pour y disputer ce week-end sa double confrontation contre Turda en quart de finale de Challenge Cup, s’accrochait et finissait par revenir (24-24, 46e) sous l’impulsion entre autres d’Ilic. Dans la foulée, Wirtz donnait l’avantage. Mais, dans un final haletant, Berchem parvenait à repasser devant (30-29) grâce à un 3-0 signé Goemaere, Biel et Stein. Insuffisant néanmoins pour venir à bout d’une formation dudelangeoise qui finissait par repasser devant (30-32). Finalement, les hommes de Nikola Malesevic avaient le dernier mot, Ilic crucifiant une dernière fois Moreira (33-37).

À la question de savoir si Berchem peut se mêler à la course au titre, la réponse est négative. Mais, une chose est sûre, l’équipe d’André Gulbicki continuera d’assumer son rôle de trouble-fête jusqu’au bout et viser son objectif de début de saison : une place dans le top 4.

Charles Michel

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