Parmi les manifestants lundi, quelques familles ont tenu à apporter leur soutien aux policiers. À la tête du petit groupe, un homme, Robert Izzi, de Mondorff, présent ici pas franchement par hasard.
Lui est venu pour « dénoncer le manque de moyens » de la police, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation dans laquelle s’est retrouvée sa fille, agressée à la gare routière de Thionville. C’était il y a quelques semaines. Son cas, d’après le papa, est loin d’être isolé.
« Je me suis rendu compte qu’il y avait d’autres victimes lorsque des parents sont venus témoigner sur mon profil Facebook, témoigne le père de famille. À ce jour, plus d’une quinzaine de plaintes ont été déposées au commissariat. Les agressions se déroulent toujours au même endroit, et pratiquement dans les mêmes horaires, en fin de journée. Les forces de l’ordre ont identifié les auteurs, elles savent où ils habitent. Il y a eu des interpellations, mais à chaque fois, ils sont ressortis libres. »
Dans son portable, plusieurs photos et vidéo illustrent ses propos. En l’espèce, un groupe de jeunes qui s’en prend à ceux qui attendent le bus, en particulier cet ado qui se fait taper dessus, sans raison apparente, après avoir été délesté de sa casquette. « C’est toujours la même chose. Ce groupe met la pression aux gens et les harcèle. Aujourd’hui, ça s’est un peu calmé car la police municipale fait des rondes. Nous avons demandé à la mairie d’être reçu car cela ne doit plus se reproduire. Nous allons demander au maire s’il ne serait pas possible d’installer des caméras à cet endroit. »
La police nationale veille également sur les lieux, sur réquisition du procureur de la République.
E. C. (Le Républicain Lorrain)