[Basket] Amicale – Musel Pikes : tout ce qu’il faut savoir sur la finale de la Coupe

FINALE DE LA COUPE Le premier trophée de la saison se jouera ce samedi soir (20h15 à la Coque) dans une affiche de rêve, mettant aux prises l’Amicale et les Musel Pikes. Samy Picard et Jean Kox, deux piliers des deux meilleures formations de la saison, sont prêts pour un remake de la dernière finale du championnat.

Les deux finalistes se confient avant des retrouvailles qui promettent énormément. Et qui font saliver d’avance les amateurs de basket au Luxembourg.

Le Quotidien : Qu’est-ce que cela fait d’être à nouveau en finale?

Samy Picard : On est contents car l’année dernière, on n’avait pas du tout apprécié le fait de se faire sortir en demi-finale par Walferdange, alors qu’on venait d’enchaîner 18  victoires de suite en championnat. C’est toujours un plaisir de se retrouver à ce stade de la compétition. À chaque fois, c’est bien sûr un évènement!

Jean Kox : Pour moi, cela fait déjà très longtemps. La dernière fois, c’était en 2008, contre Etzella. J’étais tout jeune, c’était ma première saison avec les hommes. Et comme on avait perdu de 30  points, j’avais joué quelques minutes. Mais depuis, on a souvent joué à la Coque avec l’équipe nationale, on a déjà connu des superbes ambiances comme lors des JPEE-2013 donc on sait à quoi s’attendre.

Les deux meilleurs face à face, c’est une bonne chose?

S. P.  : Bien sûr, c’est très bien pour le sport. Et j’espère et je pense que ça drainera encore plus de spectateurs que l’année dernière. Ces dernières années, on était sur une tendance baissière qui s’est inversée l’an passé. D’après ce que j’ai entendu, les préventes ont bien marché chez nous comme aux Pikes. Je suis convaincu qu’il y aura plus de monde, samedi! Maintenant, une finale, ça reste dur à jouer, peu importe face à qui tu te retrouves. Je suis persuadé que les Pikes auraient préféré avoir un autre adversaire que nous.

J. K.  : Oui, cela fait quelques années qu’on n’avait pas assisté à une finale opposant les deux meilleures équipes du pays. Je pense que c’est bon pour le public et une bonne publicité pour le basket. C’est ça que les gens attendent, des matches entre les meilleurs. Ça devrait être une très belle publicité pour le basket. Et c’est également très motivant de jouer contre les plus forts. Si tu veux être le meilleur, tu dois battre le meilleur.

Quelles seront les clefs du match?

S. P.  : Évidemment, pour nous, c’est Gulley! Si on réussit à le garder ou à le limiter à un pourcentage faible, ce sera une bonne chose. S’il met 20  points mais qu’il a besoin de 40  tentatives pour le faire, ça nous va très bien! C’est aussi pour cette raison qu’on a choisi de recruter Shavon (Coleman) en début de saison. Parce que c’est un mec qui est bon défenseur et plus fort au rebond que Jordan (Hasquet), qui a décidé d’arrêter sa carrière.

J. K.  : Les deux équipes sont très proches et selon moi, c’est la forme du jour qui sera déterminante. Ce sera du 50-50, ça devrait être un match serré. Mais il faut trouver le bon rythme. Si on laisse Steinsel trouver sa carburation, ça devient une équipe très difficile à stopper. On ne peut pas se permettre ça!

Fa ut-il tenir se baser sur vos oppositions de cette saison?

S. P.  : À chaque match sa vérité. On le sait, les rencontres de Coupe sont très différentes des matches en championnat. Et une finale, ça n’a rien à voir avec les autres matches de Coupe. Ce qui est sûr, c’est que la forme actuelle est bonne. Mais on ne peut pas se fier au fait qu’on mène 2-1 contre eux cette saison. Il ne faut pas oublier que la dernière fois, par exemple, ils ne jouaient qu’avec un seul Américain.

J. K. : Pour le moment, on a gagné une fois et on a perdu deux fois. Les conditions étaient à chaque fois différentes. Si on regarde notre dernier match tous les deux, on jouait sans Clancy (Rugg). Mais maintenant, il a repris lors du double week-end, c’était bien pour lui de reprendre le rythme et du coup il sera à 100  % pour la finale. Lors du deuxième match, on était tombés sur un Billy McDaniel très fort. Tous les matches sont différents.

Qu’en est-il au niveau des blessés?

S. P. : Chez nous, il n’y a pas de blessé, ni de malade. Eric (Jeitz), qui a eu quelques pépins il y a quelques semaines, va très bien. Dernièrement, il a réalisé de très bons matches. Tout le monde est en forme. Visiblement, c’est également le cas des Musel Pikes, si bien que personne n’aura d’excuse!

J. K. : Clancy est donc de retour et en bonne forme, comme on peut le constater à l’entraînement. Et on a besoin de lui. Même chose pour Laurent Schwartz. Il n’était pas là en début de saison et c’était une nouvelle situation, on a mis quelques matches pour s’adapter. Chacun avait un nouveau rôle mais une fois qu’on l’a trouvé, on a immédiatement eu le déclic. Et quand Laurent est revenu, il y a quelques semaines, c’était à lui de s’adapter, s’ajuster un peu.

C’était important pour toute l’équipe de retrouver son rythme, désormais on a une formation avec dix joueurs qui peuvent évoluer sur le parquet. C’est toujours mieux que d’en avoir six ou sept. Ainsi, on sera à 100  % au bon moment. Il n’y aura pas d’excuse de se dire qu’on n’était pas au complet. Et si l’Amicale veut nous battre, elle va devoir le mériter!

Quel est votre état de forme?

S. P. : Pour le moment, on joue notre meilleur basket depuis le début de la saison. On sort d’un excellent double week-end, ça donne forcément confiance. Et sur un plan personnel, je me sens très bien. Très à l’aise dans mon tir à longue distance. L’an passé, Jordan Hasquet reculait beaucoup derrière la ligne à trois points, ce qui réduisait les possibilités pour moi. Maintenant, j’ai davantage de liberté et d’opportunités.

J. K. : On l’a vu les dernières semaines, chacun est capable de prendre ses responsabilités. Une fois ce sera moi, une autre Laurent. Souvent si Joé (Kalmes) et Tom (Schomer) font un bon match, on le gagne. Si chacun joue son rôle, on est très durs à arrêter. Et puis c’est vrai qu’on ne lâche jamais rien. Même si on est menés de 20  points, ce qui arrive, il est vrai, rarement, on garde la tête haute et on joue en équipe. On sait qu’on a toujours une chance de gagner.

L’ expérience des finales va-t-elle peser?

S. P. : La dernière fois que les Musel Pikes étaient en finale de la Coupe, j’étais du côté des Mosellans. C’était un mauvais souvenir. Mais depuis, on a beaucoup plus d’expérience. On a joué énormément de finales lors des quatre dernières saisons. Et avant d’en gagner, on en a beaucoup perdues. Alors évidemment, le fait d’avoir souvent été en finale et d’avoir gagné 17 matches de suite fait de nous les favoris. Mais les Musel Pikes adorent ne pas être favoris, donc on ne va pas dire que nous le sommes.

J. K. : Évidemment, Steinsel est plus habitué que nous à jouer de grands matches et des finales. Mais lors des deux dernières années, nous avons également accumulé pas mal d’expérience donc je ne pense pas que ce sera un élément déterminant.

Quel serait le scénario idéal?

S.P. : Mener d’un point à la fin du match. Les deux équipes se connaissent très bien. Si c’est un match serré, ça peut être un avantage pour nous car on a plus d’expérience qu’eux de ces rencontres. Et ça pourrait nous sourire.

J. K. : On le sait, généralement, les scores ne sont pas très élevés à la Coque. On va tout de suite devoir trouver notre rythme en attaque et pas attendre trente minutes comme contre Contern. C’est important de rentrer nos premiers tirs, histoire de chasser la nervosité due à l’événement. Ensuite, on doit pouvoir limiter le jeu de notre adversaire, ils ont cinq joueurs sur le terrain qui sont capables de décider d’un match.

Romain Haas