Procès du gastroentérologue de Niederkorn : verdict le 5 avril

Comme lors du premier procès, les avocats du quinquagénaire ont plaidé l’acquittement, mercredi.

Acquitté en première instance, le gastroentérologue poursuivi pour homicide involontaire comparaissait devant la Cour d’appel depuis lundi. Il lui est reproché, dans la nuit du 24 au 25 janvier 2004, un mauvais diagnostic ayant conduit au décès d’une jeune femme de 28  ans des suites d’une strangulation de l’intestin grêle, à l’hôpital Marie-Astrid à Niederkorn.

Les débats dans ce deuxième procès se sont achevés mercredi après-midi. Après les plaidoiries de la partie civile et le réquisitoire du parquet général lundi, la parole était mercredi à la défense du prévenu.

Comme le ministère public, les avocats à la défense du prévenu demandent la confirmation du jugement de première instance. « Il ne s’est pas rendu coupable d’une négligence grave. Il a fait tous les examens cliniques possibles. La patiente ne présentait aucun signe requérant une intervention chirurgicale» , argue Me Anne Ferry en relevant le caractère extrêmement rare de la maladie de la patiente.

L’avocate relève encore que le gastroentérologue est resté pendant une heure à l’hôpital et qu’il a fait deux prescriptions. « La patiente ne donnait aucun point d’appel pour faire un scanner la nuit. On ne fait pas des scanners à tort et à travers », insiste-t-elle.

La partie civile déplore qu’aucun scanner n’ait été réalisé dans l’urgence pour trouver le mal dont la patiente était atteinte. Dans sa plaidoirie, Me Franz Schiltz, le second avocat du prévenu, a abordé la question du dépassement du délai raisonnable  : « On se trouve 13  ans après les faits. Douze ans ont séparé les faits du premier procès. »

La Cour rendra son arrêt le 5  avril.

Fabienne Armborst