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FC Metz-Rennes (1-1) : tout ça pour ça…


Cheick Diabaté a faussé compagnie au Rennais Joris Gnagnon et ouvert le score pour le FC Metz. Le cinquième but de l’attaquant malien sous les couleurs messines. (photo Pascal Brocard / RL)

Malgré une prestation assez cohérente, samedi face à Rennes (1-1), les Messins ont abandonné deux nouveaux points à domicile sur la route du maintien. Frustrant, forcément.

Évidemment, le compte n’y est pas. En accueillant Rennes, ce samedi, le FC Metz avait pour objectif de faire le plein. Il a finalement quitté la station de Saint-Symphorien avec un réservoir à peine rempli. Au moins, les Messins n’ont-ils pas fait le coup de la panne, eux qui restent sur une série de huit matches sans défaite à domicile (5 nuls, 3 victoires). Pour autant, ce résultat nul (1-1), concédé dans les ultimes secondes de la partie, ne permet pas à l’attelage lorrain d’avancer aussi vite qu’il le voudrait.

Certes, avec les deux points récupérés dans l’affaire des pétards et celui acquis face aux Bretons, les Grenats possèdent une petite marge de manœuvre, aussi ténue soit-elle : quatre unités sur le barragiste dijonnais et six sur Bastia, le premier relégable. Le tout avec un match en retard, à rejouer face à Lyon le 5 avril, à huis clos. Mais, comme le souligne Franck Signorino, « avec les résultats de la soirée en [sa] faveur », Metz « aurait pu faire le trou » en cas de succès. Celui-là même qui a lui a tendu les bras jusqu’à la 90e minute et l’égalisation de Wesley Saïd.

Ennuyeux, d’autant que Cheick Doukouré et ses partenaires n’ont pas ménagé leurs efforts et, avec un brin de réalisme supplémentaire, ils auraient pu (dû) forcer la décision. Mais ce manque d’opportunisme devant le but adverse – malgré l’apport indéniable de Cheick Diabaté qui émarge désormais à cinq buts en six matches – demeure néanmoins une sacrée épine dans le pied du promu messin. « On a des occasions pour tuer le match , constate Philippe Hinschberger. Quand on n’y arrive pas, on est à la merci » d’un retour de l’adversaire.

« Au mental »

D’autant que les Lorrains savent qu’être attentifs et concentrés jusqu’au coup de sifflet final est un impératif du haut niveau, surtout lorsque l’objectif d’une saison est le maintien. N’avaient-ils pas, eux-mêmes, plombé les espoirs nantais (1-1) sur un penalty transformé par Cheick Diabaté dans le temps additionnel ? « La différence, on doit la faire au mental », devine Franck Signorino, symbole d’une équipe messine qui, malgré quelques scories, a eu, dans l’ensemble, la bonne attitude.

Grâce, notamment, à une certaine cohérence dans le jeu, elle est parvenue à poser le ballon. À le faire vivre même. Ce qui n’a pas toujours été le cas cette saison. Dans ce domaine, la vision du jeu et la justesse de Yann Jouffre n’y sont pas étrangères… Malheureusement, ces bonnes intentions, outre ce but de filou de Cheick Diabaté, n’ont pas été suivies d’effets.

Résultat, si le FC Metz n’est toujours pas placé sous assistance respiratoire, il a tout de même laissé passer une sacrée opportunité – avec cette « semaine à cinq points » – de se donner une belle bouffée d’oxygène avant de se rendre à Saint-Etienne dimanche prochain.

Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)

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