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Macron soutient le site PSA de Trémery pour une nouvelle ligne de moteurs


Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, soutient la candidature de l’usine PSA à Trémery (Moselle) pour obtenir une nouvelle ligne de production de moteurs essence, que convoite également une usine espagnole du groupe, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Le ministre a fait part d’un « soutien ferme, clair, indiscutable » en faveur de Trémery, s’est félicité Serge Maffi, délégué central SIA/GSEA, le syndicat majoritaire du site lorrain, interrogé par l’AFP à l’issue d’une entrevue avec M. Macron à Bercy en fin de matinée. « Nous serons attentifs à ce que les paroles du ministre soient transformées en actes », a prévenu M. Maffi.

Jugeant le site mosellan « tout à fait compétitif », M. Macron « a eu des échanges en ce sens avec PSA » et continuera de faire passer le message au patron du groupe, Carlos Tavares, a-t-on confirmé dans l’entourage du ministre. « PSA est une entreprise qui doit continuer à développer ses activités en France et en particulier sur le site de Trémery », toujours selon Bercy. Créée en 1979, l’usine de moteurs PSA de Trémery, près de Metz, emploie quelque 3 400 salariés. En 2013 elle avait produit 1,6 million de moteurs, dont 82% de diesel. Or, le diesel n’a plus la cote auprès du gouvernement et PSA table sur un rééquilibrage entre l’essence et le diesel en France d’ici à 2020.

L’usine de PSA à Vigo (nord-ouest de l’Espagne) espère également se voir confier par le groupe cette nouvelle ligne de production de moteurs EB Turbo essence, prévue pour 2018. Vigo peut notamment faire valoir des coûts du travail de « 20 à 25% » moins chers qu’à Trémery, s’inquiète M. Maffi. Mais le site espagnol (6.900 salariés) est spécialisé dans l’assemblage de véhicules, tandis que Trémery « dispose de 35 ans d’expérience dans la fabrication de moteurs. La différence peut aussi se faire sur notre savoir-faire et la compétence » des salariés du site mosellan, selon le syndicaliste.

Par ailleurs, Trémery est soutenu par la région Lorraine, le département de la Moselle, la ville de Metz et Metz Métropole, qui sont prêts à investir « 25 millions d’euros » pour accompagner un projet d’investissement de 180 millions d’euros de PSA en Moselle, dont 72 millions pour une nouvelle ligne de moteurs essence à Trémery, ont précisé les collectivités dans un récent courrier à M. Macron. Selon M. Maffi, la direction de PSA, dont l’Etat détient 14% du capital, pourrait trancher entre Trémery et Vigo d’ici fin mars. « L’affectation des nouveaux volumes de production du moteur EB est toujours à l’étude. Une décision sera prise dans les semaines qui viennent après que le groupe se sera assuré du meilleur choix de site de fabrication en terme de compétitivité », a déclaré un porte-parole de PSA jeudi.

AFP

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