Un exercice national a été organisé lundi par les autorités. Son thème : la gestion d’une attaque terroriste. Cet entraînement s’est déroulé sans la présence de la presse, loin des objectifs, des caméras et des appareils photo.
Le gouvernement a organisé un exercice national dans le cadre du plan gouvernemental de vigilance nationale face aux menaces d’actions terroristes (le fameux plan Vigilnat). L’exercice a permis de simuler une attaque terroriste d’une «certaine envergure», selon les termes du communiqué diffusé par les autorités. Selon le scénario choisi, cette attaque a fait de nombreuses victimes.
L’exercice s’est déroulé dans des conditions réelles sur quatre sites : au Centre militaire de Diekirch pour les opérations sur le terrain, au centre hospitalier du Nord pour le volet sanitaire-hospitalier, à la Cité policière et au Centre de communications du gouvernement à Senningen où a siégé la cellule de crise.
Les administrations et les services chargés de la gestion de l’attaque terroriste se sont réunis au sein d’une cellule de crise, chargée de la coordination des opérations. La cellule de crise a été convoquée, sur demande du Premier ministre, par le haut-commissaire à la protection nationale. Elle s’est réunie sous la présidence du ministre de la Sécurité intérieure au centre de crise à Senningen. Le ministre de la Justice, Félix Braz, et la secrétaire d’État à la Sécurité intérieure, Francine Closener, ont suivi l’exercice en tant qu’observateurs au centre de crise à Senningen.
Près de 350 participants
L’exercice a rassemblé sur les différents sites quelque 350 participants qui relèvent des administrations et services suivants : la police grand-ducale, l’administration des Services de secours, l’administration des Douanes et Accises, l’armée luxembourgeoise, le Service de renseignement de l’État, le parquet, le service de la communication de crise du ministère d’État, la direction de la Santé, le ministère de la Sécurité intérieure, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et européennes, la Croix-Rouge, Luxembourg Air Rescue, le Centre hospitalier du Nord ainsi que le Haut-Commissariat à la protection nationale.
L’exercice en question a notamment eu pour objectif de vérifier la mise en œuvre, sous des conditions réalistes, des procédures du plan Vigilnat.
Il a permis de tester les moyens de mise en alerte des différents acteurs et d’évaluer les mesures stratégiques et opérationnelles qui sont inscrites dans le plan et qui sont mises en œuvre en cas d’attaque terroriste. L’exercice a également permis d’apprécier d’une part la collaboration de l’ensemble des acteurs opérationnels qui interviennent sur le terrain, et d’autre part, la coordination entre les équipes agissant sur le terrain et la cellule de crise réunie au château de Senningen. Par ailleurs, les procédures de gestion de crise du centre hospitalier du Nord ont également été testées. Les services de l’État n’ont pas dévoilé si d’autres exercices de ce type seraient prévus à l’avenir.
Le Quotidien