Le Norvégien Alexander Kristoff a dominé lundi, le sprint massif qui a conclu la première étape de Paris-Nice à Contres (200 km au sud de Paris), une journée noire pour le Belge Tom Boonen victime d’une chute.
Le coureur norvégien de Katusha Alexander Kristoff franchit en vainqueur la ligne d’arrivée de la première étape du Paris-Nice à Contres, le 9 mars 2015. (Photo : AFP)
Kristoff, pour sa cinquième victoire de l’année, s’est imposé devant les Français Nacer Bouhanni, déçu du résultat, et Bryan Coquard, qui a signé son meilleur résultat à ce niveau. Le peloton, avec le Polonais Michal Kwiatkowski, champion du monde en titre et porteur du maillot jaune de leader, a franchi la ligne dans leur sillage. Mais sans Boonen, transporté à l’hôpital après sa chute. Le Flamand est tombé en queue de peloton, à 18 kilomètres de l’arrivée, sur une longue ligne droite. Il s’est touché immédiatement l’épaule gauche, le réflexe habituel des coureurs craignant une fracture de la clavicule. Les examens ont montré ensuite qu’il souffrait d’une entorse (ligaments).
Pour l’Anversois de 34 ans, l’accident survient à un moment-clé de la saison, à l’approche des classiques des pavés (Tour des Flandres, Paris-Roubaix) dont il est l’un des vainqueurs habituels et l’un des grands favoris. Pour lui, l’avenir immédiat s’est brutalement compromis après cette chute anodine survenue après la sortie du parc du château de Chambord. En revanche, tout sourit pour Kristoff, en forme avancée déjà le mois passé au Tour du Qatar et au Tour d’Oman. En guise d’apéritif, le Norvégien de 27 ans a choisi Paris-Nice avant les premières classiques. Mais son appétit est loin d’être rassasié. « Il y a d’autres étapes qui me conviennent », a-t-il annoncé.
> Mettre la balle au fond
Mardi, la deuxième étape, longue de 172 kilomètres entre le ZooParc de Beauval de Saint-Aignan-sur-Cher et Saint-Amand-Montrond, offre une occasion de revanche aux autres sprinteurs. A l’Allemand John Degenkolb, qui a chipé une seconde de bonification mais a dû se relever dans le sprint (15e), à l’Australien Michael Matthews, lui aussi présent en cours d’étape (2 secondes grignotées) mais débordé dans la dernière ligne droite (10e), et bien évidemment à Nacer Bouhanni.
Kristoff « est très fort mais il n’est pas imbattable », a estimé le Français, qui a dû faire plusieurs efforts pour se placer dans le sprint. Faute d’être aidé par ses équipiers à ce moment-là (son « lanceur » habituel, Geoffrey Soupe, malade, n’a pas pris le départ), Bouhanni n’a pu concrétiser sa bonne forme actuelle et sa montée en puissance. « Je suis à 90 % », a-t-il estimé en tentant de digérer la déception, lui qui avait gagné le premier sprint massif de Paris-Nice les deux années précédentes. Avec sa franchise coutumière, il a refusé de se cacher derrière les réglages du train que sa nouvelle équipe Cofidis a essayé de lui constituer: « Cela fait un moment que la saison a commencé, on ne va pas se cacher derrières des réglages. Maintenant, il faut mettre la balle au fond et gagner. »
AFP