En l’emportant samedi, la bande à Holger Schneider revient à la hauteur de Käerjeng, qu’il devance néanmoins au classement.
Esch et Käerjeng se retrouveront très vite en championnat, puisqu’ils disputeront le 1er février le match en retard de la 3e journée.
Àpeine une journée de championnat les sépare de leur dernière rencontre. Käerjeng avait péniblement abandonné la victoire à son rival et hôte Esch en quarts de finale de Coupe de Luxembourg, il y a tout juste quinze jours.
Il y avait comme un air de revanche samedi soir à Lallange. Käerjeng ne pouvait accepter de revivre la même déception en cette dernière joute de l’année. Autant entamer la trêve plus sereinement. Surtout qu’Esch a lâché des points au sommet du classement face aux Red Boys la semaine passée. Käerjeng a bien la rage de vaincre. Sa motivation est décuplée. Et pourtant, la première période est laborieuse pour les hommes de Trillini. En attaque, les Brasseurs sont d’une inefficacité et inconstance déroutantes. Trillini mise sur le surnombre dès l’engagement. Auger attend en touche, le temps que ses équipiers tentent de prendre à revers leur adversaire avec huit joueurs de champ. Une offensive présentée avec deux pivots Schroeder et Cosanti pour mettre le bazar dans la défense eschoise. Un risque à prendre… Des attaques à assurer !
Käerjeng, des soucis à la base arrière
Et c’est bien là que réside le problème : Käerjeng peine à destabiliser la bande à Milosevic. À la 14e, Volpi compte deux réussites sur six tirs avec en supplément deux ballons perdus sur des passes sans destinataire. Meis ne se montre guère plus convaincant, ainsi que Johansson, bien trop statique pour impressionner Jelinic. Käerjeng se montre aussi trop prévisible. Si bien que Muller intercepte une passe entre arrières et n’a plus qu’à glisser le cuir au fond des filets en l’absence d’Auger. Esch en profite pour claquer un 7-1 entre la 10e et la 23e. Un écart de quatre buts est alors pris (10-6).
Les Eschois font la course en tête. Käerjeng ne parvient pas à revenir au score. À 11-10 (29e), Muller inscrit deux buts en vingt secondes dans la dernière minute de la première période. Et Pulli se voit refuser un but sur un tir déclenché après le gong de la pause. La rencontre est intense. Chacun donne son meilleur. Les Brasseurs se remobilisent à la reprise. Mais Esch est supérieur. La réussite en Coupe n’est finalement pas volée. Le résultat de samedi soir confirme la force des Eschois.
La prestation de Käerjeng s’améliore, mais n’est pas suffisante pour renverser son adversaire. Esch inscrit alors onze buts en seconde période qui monte son avantage à sept longueurs (24-17, 46e). La revanche n’est donc pas permise à Trillini. Hormis le but de l’engagement du duel, Käerjeng n’a pas mené une seconde de plus au compteur. Esch a mis un point d’honneur à ne laisser aucune illusion à son adversaire. Trop de frayeurs ces dernières semaines ont traumatisé Muller et compagnie. Le collectif de Schneider apprécie fortement de mener d’un bout à l’autre.
Avec la manière, les Eschois terminent correctement leur début de saison. Même s’ils auraient apprécié finir l’année avec davantage de points au compteur. Mais la saison est encore longue…
De notre correspondante Isabelle Foltz