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Fusillade à Metz : les auteurs présumés toujours en fuite


Le Raid, venu de Nancy et Strasbourg, a été déployé sur les lieux samedi. (photo RL/Maury Golini)

Le Raid, appelé samedi à Metz, a regagné ses bases de Nancy et Strasbourg. Le calme est revenu autour de la place Frécot où du plomb est parti dans tous les sens, tiré par des auteurs présumés toujours en fuite.

Un seul blessé au pied par une balle. Le bilan de la fusillade de samedi après-midi, rue Barral à Metz-Sablon, est proprement miraculeux. Cette légèreté ne retire rien à la gravité extrême des faits qui ont débuté juste avant 15h, précisent les investigations qui décantent une affaire au déroulement très confus.

L’audition de témoins confirme la participation de quatre hommes, dont au moins trois tireurs, dans ce qui pourrait passer pour une sorte d’embuscade. Y sont tombés Joseph Flore, arrivé sur place au volant de son fourgon, mais aussi deux de ses frères, Jean et Jean-Louis Flore, venus dans une voiture à bord de laquelle se trouvait également leur copain Fabrice. C’est lui qu’un projectile a touché lorsque les agresseurs ouvrent le feu. Des tirs balancés en pleine rue et un peu dans toutes les directions dès que les occupants des deux véhicules mettent un pied sur le bitume. Aucune munition n’atteindra de passant. En revanche, le fourgon de Joseph porte les marques d’au moins trois impacts dans la portière conducteur, le pneu gauche et sur l’angle arrière droit du véhicule. Autant d’orifices que sur la voiture de Jean, dont l’un traverse le pavillon au-dessus du siège conducteur. Mais, dans le feu de l’action, il ne faudrait pas oublier un troisième véhicule, une petite citadine conduite par un homme étranger au quartier, dont le pare-brise est lui aussi étoilé par un tir. « Il doit son salut aux 10 cm qui le séparaient de la balle », illustre une source proche de l’enquête.

Calibre de 9 mm

Un miracle dans le miracle de cette histoire dont le volet western, animé par plusieurs calibres dont du 9 mm, est l’épilogue d’un contentieux né jeudi à l’audience correctionnelle du tribunal de Metz. Ce jour-là, Jason Flore, 21 ans, prend 30 mois ferme et un mandat de dépôt pour avoir vendu des stups. Pas pour son compte, mais pour celui des tireurs présumés qui l’employaient et ont rejeté la demande de la famille Flore de participer aux frais de justice.

Un geste que les proches du condamné prennent comme un affront auquel les futurs tireurs ajoutent l’agression, samedi, d’un jeune membre du clan Flore. C’est cette goutte d’eau qui a fait déborder le vase et a conduit la famille à aller demander des explications à ses agresseurs. On sait désormais comment la discussion a été abrégée à coups de pruneaux par les auteurs qui ont pris la fuite et sont toujours dans la nature.

La police poursuit son enquête de flagrance. Elle a diffusé leur signalement et, tout en amassant les témoignages, continue de les rechercher.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)

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