Le 16 janvier prochain, aussi bien les partisans d’une valorisation de la langue nationale luxembourgeoise que ceux qui plaident pour le statu quo seront entendus à la Chambre des députés, les deux pétitions ayant dépassé la barre des 4500 signatures.
La pétition publique qui plaide l’intitulé « »NON » à la langue luxembourgeoise comme première langue officielle en matière administrative et judiciaire» comptabilisait mardi en début de soirée près de 5000 signatures électroniques. Elle reste encore ouverte à la signature jusqu’au 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas.
Leur «cadeau», les pétitionnaires de cette contre-pétition à celle réclamant justement une revalorisation de la langue luxembourgeoise, l’ont cependant déjà en poche depuis quelques jours. La barre des 4 500 signatures, nécessaires pour l’obtention d’un débat public à la Chambre des députés, a en effet été passée.
Mardi, la commission des Pétitions a décidé de confronter le 16 janvier prochain les arguments des deux pétitions en deux auditions distinctes. « La décision a été prise à l’unanimité par les membres de la commission. On attend la validation par la conférence des présidents, mais je pense que cela devrait se faire sans soucis », nous a dit mardi le président de la commission des Pétitions, Marco Schank.
Le Premier ministre sera présent
Le député chrétien-social a en outre précisé mardi que le Premier ministre, Xavier Bettel, sera présent en personne pour assister à ces deux auditions, qui vont permettre aux différents camps d’un débat mandé depuis plusieurs mois de façon passionnelle de faire valoir leurs arguments.
Comme déjà indiqué à plusieurs reprises, c’est à ce moment que les masques devront aussi tomber. Autour de la pétition record, ayant récolté plus de 15 000 signatures, réclamant officiellement l’introduction du luxembourgeois comme seule langue officielle et administrative du pays, se sont en effet formées des tendances populistes et mêmes xénophobes. Les pétitionnaires soutiennent-ils ces tendances? Aux députés de jouer leur rôle.
« La délibération des deux débats se fera lors d’une même réunion. C’est à ce moment qu’il sera décidé quelles suites seront à donner à ces deux pétitions », conclut Marco Schank.
David Marques