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Crash d’un avion luxembourgeois à Malte : le parquet enquête


La zone du crash. (Photo : AP)

Un avion luxembourgeois s’était écrasé en octobre avec à son bord trois membres des services secrets français.

La justice française enquête en toute discrétion sur le crash d’un avion luxembourgeois de la société CAE Aviation, le 24 octobre dernier à Malte, a rapporté vendredi le quotidien français Le Monde.

Cet appareil qui s’était écrasé quelques secondes après son décollage, était loué à CAE Aviation par la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), les services secrets français. Cinq personnes avaient trouvé la mort dans ce crash aux causes encore inconnues : trois agents de la DGSE et les deux pilotes de CAE aviation qui avaient eux-mêmes effectué une carrière au sein des services français avant leur recrutement par l’entreprise luxembourgeoise.

L’information judiciaire ouverte par le parquet de Paris est menée parallèlement à celle ouverte à Malte. Deux autres enquêtes sont menées par les bureaux enquêtes et accidents rattachés au ministère de la Défense et par la DGSE, cette dernière cherchant surtout à savoir si le crash a pu être provoqué par un sabotage. Les familles des deux pilotes de CAE Aviation ont également fait part de leur volonté de se porter partie civile dans le but d’obtenir des réparations, selon Le Monde.

Mission au-dessus de la Libye

L’avion, un Fairchild Metroliner Mark III, officiellement déclaré à Malte comme un appareil affrété par la douane française pour la lutte contre les trafics de migrants et de drogue, était loué par les services secrets français pour effectuer des missions clandestines de surveillance et de renseignement au-dessus de la Libye. Il était à cet effet équipé de matériel électronique hautement sophistiqué.

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CAE Aviation est un fournisseur habituel des renseignements français, mais aussi de l’OTAN ou de l’Union européenne. Depuis le crash de Malte, les neuf avions que la société loue à la DGSE et à la direction du Renseignement militaire (DRM) en France sont cloués au sol pour des vérifications techniques.

À terme, ces enquêtes pourraient gêner les militaires français qui craignent qu’elles ne dévoilent leurs dispositifs de surveillance et portent une nouvelle fois l’attention sur la guerre secrète que Paris mène en Libye, après la révélation, en juillet dernier, de la mort dans ce même pays de trois membres de la DGSE.

Le Quotidien

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