Après une indisponibilité de trois mois et demi, Stefano Bensi a effectué dimanche son retour sur les pelouses de DN avec le Fola. Un grand soulagement pour l’international luxembourgeois.
La dernière fois qu’on l’avait vu, c’était lors du match retour d’Europa League joué au stade Josy-Barthel face aux Écossais d’Aberdeen. Depuis, Stefano Bensi avait été opéré à la fois d’une pubalgie et d’une hernie inguinale le 17 août dernier, avant d’entamer une longue période de revalidation.
Le Quotidien : Vous avez joué vos premières minutes en équipe première depuis le 7 juillet. On imagine que cela a dû vous faire un bien fou?
Stefano Bensi : Oui, énormément! Cela fait déjà deux semaines que je m’entraîne normalement avec le groupe. Je suis même un peu en avance sur mon programme. Et je n’ai ressenti aucune douleur après les efforts, ni même après le match de dimanche. C’est un grand soulagement pour moi. Car en août dernier, j’étais littéralement en train de craquer. Moralement, j’étais vraiment à bout. Heureusement que mon épouse, Célia, et ma famille ont été là pour me soutenir.
Et ça, en raison de vos soucis de pubalgie?
Oui. J’avais vu beaucoup de médecins et il n’y avait pas d’amélioration. Je retombais à chaque fois dans les mêmes soucis. Je ne savais pas qui pouvait m’aider à ce niveau-là… À un moment, je me suis même dit que je n’arriverais plus à rejouer normalement, sans ressentir ces douleurs. Et pour quelqu’un qui n’a fait que du foot toute sa vie, c’est vraiment dur. Je me dois donc de remercier les docteurs qui m’ont aidé à Luxembourg et à Strasbourg. C’est grâce à eux si j’en suis là. Et à ma famille bien entendu. Maintenant, c’est à moi de travailler pour retrouver la forme.
Comment vous sentiez-vous dimanche à Hamm?
Eh bien, avant la rencontre, j’avais mal au dos. Sur le banc, je n’arrivais pas à trouver une position où je ne souffrais pas. Puis, à l’échauffement, je l’ai de moins en moins senti. Et quand je suis monté, sur ma première accélération, je me suis rendu compte qu’il allait falloir un peu de temps pour retrouver le rythme. Mais au final, c’est surtout dommage que nous n’ayons pas gagné.
Comment le vestiaire a-t-il ressenti ce partage (1-1) sur la pelouse du Benfica?
On était tous très déçus. Car vu les résultats de nos concurrents directs, nous aurions pu prendre la tête. Et puis, on se doit de l’emporter face à une équipe du bas de tableau.
Mais dimanche, Hamm n’a pas vraiment joué comme une équipe classée avant-dernière en BGL Ligue…
Vu leur prestation ce dimanche, ils ne sont pas à leur place. Et s’ils avaient été un peu plus adroits devant notre cage, ils auraient même pu mener 2-0. Après, je ne sais pas s’ils évoluent ainsi chaque week-end… Mais il faut bien reconnaître qu’après cette rencontre, on peut être content avec un point. C’est bien qu’on ait su réagir après avoir encaissé à la 80e.
Vous vous sentez à 100 %?
À 100 % de mes capacités, oui. Après, il va falloir retrouver le rythme. Cependant, je pense que cela va aller assez vite. On s’entraîne quasiment tous les jours, j’ai déjà deux rencontres (NDLR : il avait déjà joué avec la réserve) dans les jambes et les matches vont se succéder. À commencer par la Coupe le prochain week-end. Et puis, nous avons la chance au Fola de posséder un super groupe. Tout le monde m’a aidé à retrouver le plaisir. Mes équipiers m’ont véritablement tiré vers le haut. C’est ça qui me fait dire que je suis sûr de retrouver la forme rapidement.
Le sélectionneur national, Luc Holtz, a dit au Quotidien qu’il comptait sur vous pour la rencontre face aux Pays-Bas le 13 novembre. C’est aussi très encourageant…
Il reste une petite vingtaine de jours d’ici là. Il peut encore se passer pas mal de choses… Mais si je suis repris, ce sera vraiment bien sur le plan moral.
Vous n’êtes pas très positif en sous-entendant que vous pourriez vous reblesser…
Dans le foot, tout peut aller tellement vite. Mais j’espère que j’ai aujourd’hui véritablement mangé mon pain noir. J’ai déjà pas mal donné au niveau des blessures. Je vais essayer de retrouver mon niveau pour aider au mieux le Luxembourg.
Comment avez-vous vécu les premières rencontres de qualification à la Coupe du monde 2020?
Mon épouse m’a presque tué pendant la partie face à la Bulgarie car j’ai failli casser l’ordinateur sur lequel je la regardais (il rit). J’étais en train de péter les plombs, ce qui peut se comprendre vu la physionomie du match. Au final, nous avons livré des rencontres très correctes, même s’il manque peut-être des points par rapport à notre prestation face aux Bulgares. Enfin, il y aura un match retour et on verra ce qu’on pourra faire… Avec les qualités de cette équipe, nous possédons les moyens d’ennuyer beaucoup de monde.
Julien Carette