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Réfugiés : une fois au Luxembourg, les mineurs n’y restent pas très longtemps


D'après le ministre Jean Asselborn, beaucoup de jeunes migrants mentent sur leur âge pour obtenir la protection internationale accordée aux mineurs isolés. (illustration AP)

Le Luxembourg a accueilli de janvier à septembre 83 mineurs demandeurs d’asile, non accompagnés. Près de la moitié a « disparu » avant même que ne soit introduite leur demande de protection internationale.

Le phénomène a interpellé la députée Martine Mergen, dans une question parlementaire adressée à Jean Asselborn. En réponse ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères et européennes explique qu’au 30 septembre, 83 mineurs sont ainsi arrivés seuls sur le territoire et ont déposé une demande de protection internationale. Ils étaient 103 dans cette situation en 2015.

Les jeunes sont alors pris en charge dans les structures d’ accueil temporaire du hall 6 de Luxexpo, avant d’être confiés aux soins de la Croix-Rouge au centre d’hébergement Lilly-Unden. Ceci dans l’attente d’un placement en foyer pour réfugiés.

Sur ces 83 adolescents recensés en 2016, il est à noter que 39 ont « disparu » : 37 d’entre eux directement après avoir présenté leur demande et deux seulement après l’introduction de celle-ci, détaille Jean Asselborn. Selon lui, l’explication est assez simple : « le Luxembourg est, pour ceux qui disparaissent rapidement, un pays de transit, de passage, pour continuer vers un autre État-membre » de l’UE.

De plus en plus de jeunes marocains

En tant que mineurs isolés, ils peuvent introduire une nouvelle demande de protection internationale dans un autre État-membre. Ce qui n’est plus faisable une fois la majorité acquise, la demande d’asile devant être examinée par un seul pays européen. « Ils ont donc la possibilité de changer régulièrement de pays sans obstacle particulier et il est probable que cette information circule, d’où l’intérêt de se déclarer mineur non accompagné même si cela n’est pas forcément le cas », avance le ministre. C’est ainsi que le gouvernement émet « de sérieux doutes sur leur minorité en l’absence de documents qui prouvent leur âge ».

Il est par ailleurs constaté que sur 15 jeunes maghrébins ayant déposé une demande en 2016, 13 ont eux aussi rapidement quitté le Grand-Duché. « Concernant les très récentes arrivées du mois d’octobre, ajoute Jean Asselborn, la grande majorité des demandeurs se déclarant mineurs non accompagnés sont d’origine marocaine. »

Le Quotidien

Un commentaire

  1. Comme il n’y a aucune guerre au Maroc, tous les marocains, quelque soit leur âge, ont vocation à être reconduits…au Maroc, hors de l’UE.

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