Claude Wiseler élu à 98,4% pour mener le CSV aux législatives

La convention du CSV, première du genre, a permis samedi à Claude Wiseler de se faire élire tête de liste pour les élections législatives de 2018. Il a rassemblé 98,4% des voix, au Forum Geesseknäeppchen.

La tête de liste du CSV aux prochaines élections législatives sera Claude Wiseler. Aucune surprise ce samedi matin lors de la convention organisée par le parti pour introniser officiellement le chef de la fraction, désigné par le comité national en juillet dernier et confirmé samedi en drainant 98,38% des voix des 496 mandataires qui ont pris part au vote. Seuls 5 ont voté contre sa candidature et 3 se sont abstenus.

Claude Wiseler avait choisi samedi de s’adresser aux quelque 600 personnes présentes en se plaçant le près possible d’eux. Il a abandonné le pupitre pour se placer au bord de la tribune et s’est présenté humblement à eux, tel qu’il est, sans fioriture, et surtout, sans verser dans la diatribe qui lui sied si mal.

C’est un discours en 18 points qu’il a livré à un public qui a su l’encourager par des applaudissements nourris. Il n’a pas livré le programme du CSV mais la direction que prendra le parti à son retour au pouvoir, ce qui lui paraît chose acquise. Ce qui n’a pas empêché Claude Wiseler de répéter qu’il se battait pour gagner.

À la fois déterminé, drôle et parfois émouvant, la tête de liste des chrétiens-sociaux a passé en revue les thèmes qui lui tiennent à cœur en regrettant toutefois de ne pouvoir aborder les chapitres de la famille et de l’éducation par manque de temps.

Un discours de plus d’une heure qui lui a donné le temps en revanche, de parler des finances publiques et de fustiger la dette que creuse la majorité, de plaider pour un environnement fiscal plus avantageux pour les entreprises avec un taux d’affichage ramené à 15%, de défendre l’innovation, les PME, l’agriculture et encore le dialogue social.

Une croissance maîtrisée, une réforme durable du système des retraites, une réorganisation territoriale sont les directions que compte suivre le CSV. Sur la question des réfugiés, Claude Wiseler a plaidé en faveur d’un effort partagé par toutes les communes et si besoin il se dit prêt à introduire des quotas obligatoires.

Enfin, Claude Wiseler entend bien promouvoir la langue luxembourgeoise mais défend une approche réaliste et pragmatique qui exclut une traduction systématique de tous les documents législatifs.

Geneviève Montaigu

Retrouvez le compte-rendu complet de la convention dans notre édition papier du lundi 10 octobre.