Un total de 190 villes dans le monde s’est fixé des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport publié mardi, qui souligne l’importance de l’implication des zones urbaines dans la lutte contre le réchauffement.
La grande majorité de ces villes se trouvent en Amérique du Nord (74), en Europe (72). Le reste en Asie et Océanie (29), en Amérique latine (6) et trois en Afrique, selon les données fournies, sur la base du volontariat, par 533 villes au CDP (Carbon disclosure project), une association internationale spécialisée dans le reporting environnemental des entreprises.
Stockholm, par exemple, s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 à 2,3 tonnes par habitant en 2020 et pour cela, à ne plus utiliser d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d’ici 2040. New York veut aussi réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, par rapport à leur niveau de 2005. « Les villes représentent les trois-quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Leur consommation énergétique, le comportement et les habitudes de leurs habitants montreront si nous sommes capables de réduire suffisamment les émissions pour éviter un changement climatique dangereux et nous adapter aux conséquences qui se font déjà sentir dans les villes », assure le rapport.
Pour atteindre cet objectif, 57 000 milliards d’euros devront être investis dans les villes d’ici 2030, rappelle le CDP. « Un investissement de cette ampleur ne peut être mobilisé qu’avec une collaboration des investisseurs et des entreprises », ajoute l’organisation Sur les villes ayant répondu au questionnaire du CDP, 277 ont déjà identifié 720 projets d’une valeur de 26 milliards d’euros. Et 299 estiment que le changement climatique crée des opportunités pour leur industrie pour développer de nouvelles activités.
L’enjeu est d’autant plus important pour les villes, qu’en parallèle, celles ayant répondu au CDP ont relevé plus de 2 000 risques qui pèsent sur leurs habitants en raison du changement climatique. Ces risques incluent des températures extrêmes, des inondations, ou à l’inverse un stress hydrique. 63% de ces risques ce manifestent déjà, ou se feront sentir à très court terme.
AFP