Apologie d’un acte terroriste : le prévenu relaxé à Metz

Le prévenu a été entendu ce lundi, en visioconférence, par le tribunal correctionnel de Metz.

Ibrahim, 29 ans, avait quitté l’audience du 29 août en invectivant le tribunal qui avait renvoyé son dossier d’apologie publique d’un acte terroriste commise le 27 juillet à Metz-Queuleu.

Transféré entre-temps et entendu ce lundi en visioconférence depuis le 38e établissement pénitentiaire qu’il fréquente, le prévenu a combattu les accusations devant le TGI de Metz. « Je ne peux pas tenir de tels propos, c’est horrible », a confirmé Ibrahim qui ne se sent absolument pas solidaire des agissements de Daech. Et de soulever devant le tribunal que ses supposées paroles avaient été rapportées via « trois ou quatre versions ». Le parquet lui-même requiert la relaxe que la défense parisienne de Me Benoît David appuie.

«L’apologie est la glorification d’un acte », à laquelle ne s’est pas livré son client défend l’avocat. « Il n’incita pas non plus à commettre cet acte […] Il n’a manifesté qu’une opinion […] les propos des surveillants ne sont pas cohérents et mensongers».

Le tribunal prononce la relaxe, mais suit le parquet en infligeant six mois ferme pour outrage, le second chef de poursuites reproché à Ibrahim.

F. C. (Le Républicain Lorrain)